Après le carnage du 30 août 2023 qui a coûté la vie à plusieurs personnes à Goma dans la province du Nord-Kivu, le député national Jean-Baptiste Kasekwa invite les deux chambres du parlement à se réunir en congrès dès la rentrée parlementaire prévue le 15 septembre prochain, afin de voter « la décision de poursuite ainsi que la mise en accusation du Président de la République et du premier Ministre devant la Cour constitutionnelle pour haute trahison ».
Dans une conférence de presse animée ce mardi 12 août, l’élu de Goma s’appuie sur l’article 165 de la Constitution qui stipule qu’il y’a haute trahison lorsque le Président de la République a violé intentionnellement la Constitution ou lorsque lui ou le premier Ministre sont reconnus auteurs, co-auteurs ou complices des violations graves des droits de l’homme, de cession d’une partie du territoire national.
Dans son intervention, Jean-Baptiste Kasekwa indexe le Président de la République et le premier Ministre. Il indique que le carnage du 30 août à Goma « par la garde républicaine est bel et bien une violation grave des droits de l’homme ».
Pour lui, le Vice-premier Ministre et ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières a de son côté banalisé le carnage commis par les forces de défense et de sécurité « sous prétexte de l’interdiction de toute tentative de manifestation sous un régime d’état de siège ».
Enfin, Jean-Baptiste Kasekwa fait savoir qu’après avoir mené des enquêtes auprès des victimes du carnage jusqu’au 09 septembre dernier, le bilan provisoire est de 75 décès nommément identifiés, 85 blessés graves par balles et 142 détenus, contrairement au communiqué final du gouvernement central qui avait parlé de 51 personnes mortes.
Jonas KASULA depuis Goma