L’organisation « Médecins Sans Frontières Sud-Kivu et Maniema » a organisé ce lundi 02 octobre 2023 un café de presse à Bukavu. Objectif ; communiquer sur les interventions d’urgence effectuées dans ces deux provinces entre janvier et aout 2023, et sur la situation humanitaires dans leurs zones d’intervention au Sud-Kivu et au Maniema.
D’après des chiffres fournis à la presse, au total 15 interventions d’urgence ont été menées par Médecins Sans Frontières dans ces deux provinces situées à l’Est de la RDC. Ces interventions ont porté essentiellement sur la lutte contre les épidémies de rougeole et de choléra, et sur la prise en charge des victimes des violences sexuelles, des catastrophes naturelles et déplacements des populations.
« 15.470 patients reçus en consultations, 81.541 enfants vaccinés contre la rougeole, 5661 vaccinés contre le choléra, 42 personnes évacuées à Bukavu pour trauma depuis Bushushu, 13.009 enfants ont bénéficié d’une prise en charge contre la rougeole et 151 victimes de violences sexuelles prises en charge », révèle MSF.
Par ailleurs, cette organisation internationale alerte sur la situation humanitaire alarmante dans certaines parties des provinces du Sud-Kivu. MSF estime que les conflits armés et la flambée d’épidémies sont à la base des maux qui rongent ces parties de l’Est de la RD Congo.
« Les populations des provinces du Sud-Kivu et Maniema font souvent face à des situations humanitaires, telles que des épidémies, des catastrophes naturelles, des affrontements armés entrainant des déplacements, qui requièrent une intervention humanitaire d’urgence. Avec une forte présence des groupes armés, ces provinces ont enregistré des multiples déplacements au cours des dernières années. Les personnes déplacées vivent généralement dans des conditions difficiles, au sein de sites ou dans des familles/lieux d’accueil, où l’accès aux conditions d’hygiène basiques est limité, favorisant alors la prolifération des maladies, tel que le choléra, les infections respiratoires, le paludisme, rougeole, et autres. À ceci, s’ajoutent les difficultés d’accès aux soins de santé gratuits, de qualité et adapté, occasionné par un manque d’infrastructures fonctionnelles et accessibles, notamment pour les aires/zones de santé éloignées et enclavées. Le taux de morbidité et de mortalité s’en voit revue à la hausse Instabilité sécuritaire et humanitaire créant des déplacements de population. La partie nord (Minova, Numbi, le littorale de Kalehe) accueille de nombreux déplacés fuyant les conflits armés en provenance du Nord-Kivu. Flambées épidémiques telles que la rougeole, le choléra, et autres pathologies ».
Espoir KAMBA