L’organisation Uwezo Africa Initiative poursuit ses activités de « Requiem pour la paix ». Un symbole de recueillement et de devoir de mémoire à travers des chants et témoignages pour pleurer les morts que le pays a enregistrés dans des multiples massacres et atrocités.
Pour cette quatrième édition, requiem pour la paix s’est produit à Mulamba et Burhale dans le territoire de Walungu toujours dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui au secteur culturel dans la région des Grands-Lacs à travers le projet « Promotion de la culture comme vecteur du changement pour le développement et la cohésion sociale en RDC ».
Cette tournée de la quatrième édition a commencé à Mulamba le 17 novembre à la paroisse Sainte Claire avant de chuter à Burhale ce dimanche 19 novembre où, des habitants venus des différents villages de ce groupement se sont réunis en la salle de la paroisse Saint Jean Apôtre.
À cette occasion, des témoignages sur les tueries et autres atrocités, perpétrées en RDC pouvant constituer un recueil collectif ont été relatés par les participants constitués d’acteurs locaux, leaders d’opinions, chroniqueurs, survivantes et autorités locales.
Ces participants se sont souvenus amèrement des actions macabres l’AFDL, une coalition de congolais, rwandais et ougandais, dirigée par Laurent-Désiré Kabila, qui avait brutalement démantelé les camps des réfugiés de Nyamirangwe et Izirangabo et ceux-ci se sont agglomérés dans les forêts et fins fonds du territoire de Walungu, d’où Mulamba fut leur lieu de refuge dans les camps des réfugiés civils à Cimanga et un autre camp des réfugiés militaires à Bulonge. Burhale fut leur cité de ravitaillement en ressources alimentaires et financières.
Le requiem pour la paix est mis en œuvre par Uwezo Afrika Initiative depuis 2020 en collaboration avec l’archevêque de Bukavu François-Xavier Maroy, le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, la Coopération Suisse et bien d’autres acteurs et actrices locaux/les, nationaux/les et internationaux/les afin de servir d’acte symbolique de mémoire, de recueillement et de deuil pour les congolaises et congolais qui ont vécu et vivent encore tant des morts dès l’acquisition de l’indépendance à nos jours.
Patrick MAKIRO