Huit mois après l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, les paisibles citoyens continuent à subir la loi des méchants dans cette partie du pays. Ces propos sont du député provincial Kakule Saa Sita au cours d’une interview exclusive avec LABEUR.INFO ce jeudi 06 Janvier Janvier 2022.
Ce cadre du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi indique que malgré l’état de siège instauré dans ces deux provinces, l’insécurité perdure et les paisibles citoyens en sont victimes.
Il pense qu’il faudrait redéfinir la stratégie pour sauver le peuple dans cette hémorragie qui endeuille plus d’un.
« Pendant que l’état de siège est en train de se vivre au Nord-Kivu et en ituri, l’insécurité perdure. Une façon de dire que jusque là, on ne peut pas dire que celui-ci a été une stratégie appropriée. L’état de siège n’a pas donc été une stratégie appropriée pour mettre hors d’état de nuire l’ennemi de la province du Nord-Kivu, l’ennemi de la province de l’ituri, c’est-à-dire l’ennemi de la République démocratique du Congo. Aujourd’hui, le gouvernement congolais devrait réfléchir doublement et refixer la vraie stratégie qui pourra mettre fin à cette insécurité ».
En ce qui concerne le recours aux forces étrangères pour éradiquer l’insécurité dans l’est du pays, Kakule Saa Sita estime qu’on aurait dû suspendre l’état de siège car, selon lui, ce n’est pas l’armée ougandaise qui viendra appliquer l’état de siège en RDC.
« Nous avons appris qu’il y’a recours aux forces étrangères. Nous pensons qu’avec ce recours à la force Ougandaise, on aurait dû d’abord suspendre ou sursoir l’état de siège parce que ce n’est pas l’Etat Ougandais qui viendra appliquer l’état de siège en RDC ou à Beni ».
Et de poursuivre :
« Aussitôt que le gouvernement congolais a fait recours à ce gouvernement étranger, nous voyons les autres États autour de notre pays en train de s’agiter. Et donc ceci concrétise la thèse selon laquelle, si l’est du pays est en insécurité, des pays voisins sont les acteurs à la recherche des ressources naturelles congolaises mais aussi des intérêts obscures », conclut-il.
Signalons que malgré des avancées, l’insécurité n’a pas dit son dernier mot à Beni dans la province du Nord-Kivu et à Djugu et Irumu dans la province de l’Ituri où des paisibles citoyens sont massacrés jours et nuits.
Par Jonas KASULA depuis Goma