Les journastes et organisations de défense des droits humains et des femmes sont descendus dans les rues de Bukavu ce mercredi 26 janvier 2021, pour exiger une justice équitable à l’égard de la journaliste Charline Kitoko de Vision Shala Kamituga, tuée récemment par son mari.
Les manifestants vêtus en noire avec des calicots à la main contenant les messages d’indignation et de réclamation d’une justice de qualité, sont partis du bureau de l’Association des Femmes des Médias jusqu’au gouvernorat de province, palais de justice et l’Assemblée provinciale, où le mémorandum a été lu et déposé.
A en croire les manifestants, les journalistes et défenseurs des droits humains doivent être protégés contre des abus tel que garantis par les instruments juridiques congolais et internationaux.
“Les organisations des DDH et médias signataires rappellent que pour la paix et la sécurité de la femme, la RDC a ratifié plusieurs textes et instruments juridiques internationaux parmi lesquels la déclaration universelle des droits de l’homme, la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme, la résolution 1325 et le protocole de Maputo, la déclaration de Kampala sans oublier la politique de la tolérance zéro contre les violences basées sur le genre proclamée par le Chef de l’Etat et ceci aux côtés de toutes les lois nationales. Ce qui signifie qu’on ne devrait plus assister impuissamment aux violences domestiques et conjugales faites à l’égard des femmes”, lit-on dans le mémorandum présenté par Madame Solange Lwashiga, coordonnatrice de Caucus des femmes.
De son côté, Vision Shala, à travers son Directeur Justin Kyanga, se dit reconnaissant du soutien dont font montre les journalistes et les organisations des droits humains et des femmes dans cette lutte qui vise l’obtention d’une justice équitable à l’égard de leur consœur.
“Vision Shala dit merci à tous les journalistes qui se sont déplacés pour honorer la mémoire de notre consœur en réclamant notamment une juste équitable, une justice de qualité afin que les préjudices puissent être réparés. C’est vrai que la consœur n’est plus de ce monde mais elle a laissé une une orpheline de deux ans”, a déclaré Monsieur Justin Kyanga.
Pour rappel, la journaliste Charline Kitoko Safi, est décédée suite aux coups assénés par son époux le 05 janvier dernier à Mwenga.
Bernardin MATABARO