Le Réseau interprovincial des femmes défenseurs des droits des femmes du Nord et Sud-Kivu, RIFDF, a tenu ce samedi 28 mai 2022 une séance de partage d’informations sur les révisions de la loi électorale, les innovations ou recul sur la prise en compte du genre.
Depuis la première législature en 2006 en passant par celle de 2011 jusqu’en 2018, des femmes se battent pour la prise en compte du genre dans la loi électorale conformément à l’article 14 de la Constitution.
« Nous ne sommes pas d’accord avec ce qui se passe en RDC, la volonté de rehausser la représentation des femmes n’est pas encore manifeste en ce jour où, le pays veut avoir une nouvelle loi électorale. Nous voulons proposer aux législateurs les différentes innovations afin que lors des élections qui pointent à l’horizon, les femmes puissent être suffisamment représentées », a dit Solange Lwashiga, présidente du Caucus des femmes et membre du RIFDF.
Au cours de cette conférence, plusieurs articles sur les innovations à apporter dans la loi ont été décortiqués par les parties prenantes en vue de la bonne représentativité des femmes. C’est notamment les articles 1er, 13, 18 et 21 de la loi électorale telle que modifiée et complétée par la loi n° 17/013 du 24 décembre 2017.
Des participants ont souhaité voir le respect de la parité homme-femme sur les listes électorales et la non recevabilité des listes électorales qui ne vont pas respecter cette représentativité mais aussi la réservation d’un siège pour la femme dans chaque circonscription.
« Nous sommes conscients des efforts fournis par le gouvernement mais jusque là, les droits des femmes ne sont pas encore respectés. C’est le moment de se ressaisir pour se conformer effectivement aux instruments juridiques nationaux et internationaux sur les droits des femmes. Nous voulons que certains articles de la loi électorale soient modifiés afin que les femmes soient suffisamment représentées lors des différents scrutins électoraux », déclare Julienne Baseke, coordinatrice de l’association des femmes des médias, AFEM.
Précisons que cette conférence qui s’est tenue au bureau de coordination de la société civile a connu la participation de toutes les organisations membres du RIFDF et des services techniques du gouvernement par rapport aux questions du genre.
Patrick MAKIRO