C’est devenu plus qu’infernal la situation qui s’observe actuellement dans la ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Au-delà du problème lié aux conditions socio-économiques, les habitants de la ville touristique traversent un moment sécuritaire sombre.
S’il faut parler de la « sécurité », en réalité, c’est un mot qui n’existe plus dans la ville volcanique, une ville qui à la longue sera baptisée « ville cimetière » si des dispositions ne sont pas prises par des autorités compétentes.
Le cambriolage fait la loi à Goma, le kidnapping et des tueries ont gagné du terrain. Cette ville qui est sous état de siège depuis plus de deux ans ne cesse d’enregistrer des corps sans vie, des blessés soit par armes blanches ou à feu.
Les mesures prises par des autorités pour faire face à cette situation divisent l’opinion publique.
L’interdiction de la circulation des motos au-delà de 18 heures a-t-elle apporté une solution ?
Visiblement non !
Cette décision a mal sonné dans les oreilles des habitants de Goma. Bien que les motocyclistes rentrent tôt, des opérations de cambriolage et autres formes d’insécurité sont enregistrées, un peu partout, dans la ville de Faustin Kapend.
Après celle-ci, une autre mesure est venue dans le but de « juguler » l’insécurité dans la ville touristique.
Il s’agit de l’interdiction formelle de la circulation des « véhicules teintés » ou bien encore des « véhicules à vitres fumées » sur toute l’étendue de la ville.
Celle-ci fait couler de l’encre et de la salive dans le chef de la population de la ville volcanique qui indique que « les autorités par manque des mécanismes pour mettre fin à l’insécurité dans la ville tâtonnent et coincent la population sinistrée ».
« Pendant ce temps, le Gouverneur militaire a signé un arrêté demandant aux propriétaires des véhicules teintés de s’identifier moyennant 20 dollars Américains ».
Rencontré, un habitant de Goma et propriétaire d’un véhicule à vitre fumée parle d’un « théâtre ». Il estime que les autorités auraient du « mal à supporter la crise financière actuelle ».
Des mesures sans résultats palpables ?
En somme, depuis que cette série de mesures a été prise, rien n’a visiblement changé.
D’ailleurs, les cas de la criminalité urbaine ont augmenté. Ce lundi 26 Février, une dame a été fusillée par des hommes en armes non autrement identifiés. La nuit, un journaliste a été poignardé par des hommes munis d’armes blanches.
La Rédaction