Le Vendredi 03 Mai 2024 marque la journée mondiale de la liberté de la presse. Dans la province du Sud-Kivu à l’Est de la RD Congo, des enfants journalistes encadrés par le Réseau des Journalistes Amis de l’Enfant, RJAE, ont mis à profit cette journée pour lancer la campagne « non à la guerre au Nord-Kivu ».
C’était au cours des émissions radiotélévisées animées à la Radio Okapi (dans l’avant-midi) et à la Radiotélévision Eka (dans l’après-midi).
Au cours de ces émissions, la branche juniore du RJAE a fait un plaidoyer sur la situation difficile des milliers d’enfants déplacés de guerre du M2.
« Des enfants du Nord-Kivu souffrent de la guerre imposée par le M23. Leurs droits sont bafoués. Ils n’étudient plus, ils perdent leurs parents et sont obligés de faire des lourds travaux pour survivre », a dénoncé Martine Kasongo, enfant journaliste du RJAE.
Arsène Aksanti, Président du comité d’enfants RJAE Junior, invite des professionnels des médias à « documenter les souffrances des enfants en déplacement à Minova au Nord de la province du Sud-Kivu ».
Pour lui, ces enfants traversent une situation catastrophique sur le plan sanitaire, logement, accès à l’eau, etc.
Arsène Aksanti pense que la voix de ces enfants déplacés doit être portée plus haut par les journalistes pour interpeller les autorités et la communauté internationale.
Précisons que cette campagne vise à dénoncer la guerre imposée à l’Est de la RDC par le Rwanda, à travers le M23, et ses conséquences sur la communauté et sur les enfants en particulier. Les enfants journalistes du RJAE comptent multiplier des productions médiatiques pour mettre en lumière le calvaire que subissent des enfants déplacés dans des camps ; notamment à Minova et à Sake.
Ignace BONANE