Rédaction Alors que la toile s’enflamme sur le retard que prend la mise en place de nouveaux animateurs du gouvernement national et du bureau de l’Assemblée nationale de la RDC, un jeune patriote congolais estime que cette situation risque de renforcer l’agresseur du pays ; le Rwanda sous-couvert par le M23.
Il s’agit de Mugisho Mpuruta Gamaliel, un bukavien connu pour son dynamisme dans les activités socio-culturelles visant à promouvoir la jeunesse.
Sa sortie médiatique est intervenue le week-end dernier lorsqu’il prenait part au deuil organisé par le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu en hommage aux victimes du récent bombardement du camp des déplacés de guerre cantonnés à Mugunga au Nord-Kivu.
« La population se trouve actuellement dans une situation où, elle ne sait plus auprès de qui pleurer parce-que nous avons élu des députés qui sont supposés être nos représentants ; malheureusement ils ont les mains liées maintenant car ils ne peuvent pas initier une action parlementaire tant que le bureau définitif n’est pas encore là. Pire encore, le gouvernement non plus n’est pas encore mis en place alors que c’est l’institution habilitée à prendre des mesures pratiques pour éradiquer la guerre que nous traversons (…) Le Président n’est pas responsable devant le parlement ; donc les députés n’ont pas qui interpeler. A mon avis, cette absence renforce l’ennemi », analyse-t-il.
Gamaliel Mugisho dénonce cette léthargie qui, à l’en croire, met à mal le combat dans lequel le peuple congolais se trouve actuellement. D’où il estime qu’il est plus qu’important de donner aux députés le moyen afin de voir dans quelle mesure ils peuvent légalement jouer leur rôle.
Appelant la communauté internationale à sanctionner le Rwanda pour son soutien avéré aux rebelles du M23, il déplore tout de même la communication faite sur cette guerre en tournant tout le regard sur la ville de Goma comme théâtre de cette dernière oubliant qu’il y a plusieurs territoires déjà passés sous-contrôle des rebelles depuis longtemps.
Frédéric BAGALWA
