Le comité de coordination technique du consortium USHIRIKI, réunissant des organisations de conservation des grands singes, appelle les communautés locales du Sud-Kivu à dénoncer tout mouvement suspect dans et autour du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) afin de contribuer aux efforts de conservation de ce site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ceci a été déclaré ce jeudi 18 août 2024 lors d’une conférence de presse, à l’issue de la réunion du comité de coordination technique du consortium USHIRIKI qui s’est tenue à Bukavu du 16 au 17 juillet, dans le cadre de la conservation durable du Parc National de Kahuzi-Biega, PNKB.
Cette rencontre était organisée sous l’égide du Jane Goodall Institute en collaboration avec la Direction Provinciale de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN SK.

Le consortium souligne que le PNKB subit actuellement d’énormes pressions, notamment la déforestation, l’exploitation minière, le braconnage, la présence d’installations humaines et l’agriculture. Ces pressions sont principalement motivées par des intérêts égoïstes, car la destruction de ce parc ne profite qu’aux destructeurs eux-mêmes, tandis que ses conséquences affectent toute l’humanité.
Pour mettre fin à cette situation critique, ces acteurs environnementaux et clés du domaine appellent à une responsabilisation tant des autorités étatiques que des membres des communautés de la province du Sud-Kivu.
“Nous demandons aux communautés locales de dénoncer tout mouvement suspect dans et autour du PNKB, de fournir des informations fiables, crédibles et sincères lors des enquêtes, et de ne pas se laisser manipuler par tout type de leadership. De plus, nous leur demandons de s’abstenir des incursions/activités illégales dans le PNKB”, a déclaré Emola Pippen-Hashim, directeur exécutif du Jane Goodall Institute en RDC.
À titre de rappel, le PNKB est un site du Patrimoine mondial qui regorge d’une riche biodiversité d’importance capitale pour l’humanité à travers ses services écosystémiques. Malheureusement, il fait actuellement face à des pressions d’origine anthropique qui menacent son intégrité et pourraient entraîner son déclin. C’est pour faire face à cette situation que le consortium USHIRIKI a organisé ces assises, afin de proposer des solutions appropriées pour assurer la protection de ce patrimoine d’intérêt général.
Patrick MAKIRO