Les journalistes d’une part, et les autorités politico-administratives, judiciaires et militaires de l’autre, se sont engagés à respecter les différents textes légaux nationaux, internationaux et quasi-privés garantissant la liberté de la presse en République Démocratique du Congo.
Ces résolutions ont été prises ce vendredi 27 septembre 2024, lors d’un atelier organisé par l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) à l’hôtel Horizon, dans la ville de Bukavu, au Sud-Kivu.
Cet engagement s’inscrit dans le cadre du projet “Protéger la liberté d’informer en République Démocratique du Congo”, financé par Internews.
Selon les organisateurs, entre janvier et juillet 2024, 38 cas d’atteinte à la liberté des journalistes ont été enregistrés, dont 28 commis par des personnes investies de l’autorité publique.
Toujours selon eux, le contexte actuel est marqué par des assassinats, des menaces, des agressions et des arrestations de journalistes, ainsi que par des violences physiques et des exécutions sommaires.
“Il était nécessaire que les autorités judiciaires, politico-administratives, et sécuritaires rencontrent les journalistes, afin que ces deux parties puissent discuter. Nous avons documenté de nombreux cas d’atteinte aux droits de la presse, et la réalité est que 68 % de ces violations sont le fait des autorités étatiques. Il fallait que les journalistes et les autorités se retrouvent face à face pour aborder cette question. Nous avons constaté que certaines autorités n’étaient pas au courant de certains textes, tout comme certains journalistes. Mais nous avons convenu de faire en sorte que les textes qui régissent la profession soient respectés,” explique Jonathan Magoma, Directeur de Programmes chez PPI.
Parmi ces textes figurent la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en son article 19, le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques adopté par la résolution n°2200 A (XXI), la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples en son article 9, la Constitution de la RDC, ainsi que les codes d’éthique et de déontologie des journalistes congolais.
Abiud Olinde