La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) vient de réagir à ce qu’elle considère comme une « désinformation » propagée par l’ex-journaliste Freddy Mulumba, récemment limogé de la RTNC. Dans une déclaration lue par le Secrétaire Général ce lundi 19 novembre 2024, l’épiscopat rappelle que « l’Église catholique a toujours été et restera du côté du peuple. Elle ne se taira jamais tant que le peuple congolais ne vivra pas dignement. »
Et de s’interroger : « Comment reprocher à l’Église catholique de ne pas dénoncer le danger de la balkanisation, alors qu’il n’y a aucune autre organisation qui ait fait autant qu’elle, tant au niveau national qu’international, pour dénoncer cela ? »
Mgr Donatien N’shole, Secrétaire Général de la CENCO, souligne que dans plusieurs messages, les évêques ont conseillé aux gouvernants d’organiser des concertations nationales dans le but unique de renforcer la cohésion sociale et de créer une dynamique nationale forte, au-delà des sensibilités politiques, afin de faire face ensemble aux défis sécuritaires. Cet appel, cependant, n’a jamais été entendu.
Au niveau international, la CENCO a mené plusieurs missions de plaidoyer, notamment auprès de l’Union européenne (UE) et des États-Unis, parfois en collaboration avec le Gouvernement ou en compagnie de l’Église du Christ au Congo (ECC), pour dénoncer l’agression rwandaise et le danger de la balkanisation.
Enfin, le Secrétariat Général de la CENCO espère qu’avec ces informations vérifiables, Monsieur Freddy Mulumba et tous ceux qui partagent son opinion, s’ils sont de bonne foi, reconnaîtront qu’ils se sont trompés dans leur jugement. La CENCO joue un rôle de premier plan dans la dénonciation du danger de la balkanisation de notre pays. Ainsi, il n’est pas juste de réduire son action à une simple opposition au pouvoir, en ignorant tout ce que l’Église catholique fait pour améliorer les conditions de vie des Congolais et sa contribution à l’édification de la paix.
« L’Église catholique a toujours été et restera du côté du peuple », conclut la déclaration.
Benjamin MUKANIRE