Rédaction La ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, située à l’Est de la République Démocratique du Congo, vit peut-être ses derniers instants de calme.
Après la prise de cette ville stratégique par le mouvement rebelle ADF-M23, les habitants sont plongés dans un véritable cauchemar. Bien qu’un semblant de calme soit revenu après la prise de contrôle de Goma par les rebelles, la réalité a vite viré au pire. En l’espace de quelques jours, la vie des citoyens est redevenue plus insupportable que jamais.
Au-delà de la terreur qui s’est emparée du cœur des habitants de cette ville autrefois touristique, les survivants de la guerre, malgré le traumatisme suite à l’intensité des combats, font face à une réalité encore plus tragique.
Dans plusieurs quartiers de la commune de Karisimbi, l’une des zones les plus peuplées de Goma, les citoyens vivent dans une peur constante. Ici, les vols et incursions dans les maisons se multiplient à une échelle inquiétante, sans que les malfaiteurs ne soient inquiétés. Les hors-la-loi viennent piller, tirent des balles à l’aveugle et repartent sans aucune crainte.
Alors que la population peine encore à se remettre du choc des événements qui ont coûté la vie à plus de 700 personnes, un autre danger grandissant pèse sur elle, ajoutant à son traumatisme.
Des scènes de terreur se jouent encore dans des quartiers comme Majengo, Kasika, Mabanga Sud et Katoyi, où des tirs ont résonné avec une telle intensité que les habitants ont cru, un instant, que les hostilités avaient repris. Mais non, il s’agissait de bandits armés, semant une panique généralisée.
Mais d’où proviennent ces armes et qui les utilise ?
Difficile de répondre à cette question pour le moment. Cependant, certains observateurs estiment que ces armes proviennent des affrontements qui ont opposé le M23 et les forces de défense congolaises (FARDC) dans la ville. Des armes abandonnées lors des combats demeurent sur place, et certaines d’entre elles ont pu être récupérées par des habitants avec de mauvaises intentions.
Cette hypothèse semble plausible, car dans plusieurs quartiers de la ville, on trouve encore des armes abandonnées. Il se pourrait bien que certains habitants les aient prises pour perturber la sécurité de la population.
Derrière cette violence, des informations rapportent que le M23, qui contrôle la ville, mène des enquêtes porte à porte pour s’assurer que des armes n’ont pas été dissimulées chez les habitants.
Aujourd’hui, Goma reste une ville en proie à l’inquiétude. Malgré sa position parmi les villes les plus développées de la RDC, elle ne garantit aucune sécurité à ses habitants. Cependant, sa population demeure incroyablement résiliente, malgré l’ampleur du chaos.
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