Le centre psychiatrique SOSAM lance un appel urgent aux autorités politico-administratives, aux organisations de la société civile ainsi qu’aux organisations nationales et internationales pour la protection des malades mentaux, victimes de justice populaire et d’autres abus graves au Sud-Kivu, notamment dans les villes de Bukavu et d’Uvira.
C’est ce qui est indiqué dans un communiqué rendu public par le centre psychiatrique SOSAM, daté du 6 mars 2025, dont une copie est parvenue à la rédaction de la Radio Maria ce mercredi 12 mars 2025.
Selon le centre psychiatrique SOSAM, les malades mentaux courent un grave danger, en particulier ceux qui suivent des soins ambulatoires, les patients en rechute ou encore les nouveaux cas.
« Ces derniers sont pris pour cibles sans aucune forme de procès lors de leur errance et de la collecte d’objets sur leur passage. Leur attitude, parfois moins lucide, augmente leur vulnérabilité et expose même leur entourage aux engins explosifs abandonnés par des hommes armés en fuite », indique le communiqué.
Le document souligne également que, comme si cela ne suffisait pas, des images circulant sur les réseaux sociaux montrent que certains malades mentaux, en pleine crise, s’improvisent agents de régulation de la circulation ou sont enrôlés pour combattre au sein de diverses forces armées au Sud-Kivu. Or, la santé mentale est une affaire qui concerne tout le monde.
« Protégeons nos semblables souffrant de troubles mentaux, ne les brûlons pas vifs ! Ils ont droit à la vie, car la maladie mentale se soigne et peut guérir. Il revient aux familles de consulter le centre SOSAM plutôt que d’abandonner les malades à leur triste sort ou de les laisser à la merci des inciviques et de la rue », insiste le communiqué.
Espoir KAMBA