Animés par la boulimie du pouvoir ayant coûté l’exclusion de certains du Front Commun pour le Congo, alors première force politique du pays, certains politiciens du Sud-Kivu ont une fois encore mis à la portée publique leur friandise du pouvoir. La création du controversé comité provincial de coordination de l’union sacrée dans la province du Sud-Kivu, en est la preuve palpablo-tangible.
En effet, dans la soirée du jeudi 11 mars, une dizaine de partis politiques prêtant allégeance au président Félix-Antoine Tshisekedi se sont réunis, avec à l’ordre du jour : la désignation du Coordonnateur provincial de l’union sacrée au Sud-Kivu.
De ces élections, il est ressorti que la tête de cette coordination sera occupée par le fédéral de l’AFDC-A en province, secondé par le l’interfédéral de l’UNC et le fédéral urbain de l’UDPS.
Aussitôt nommés, les réactions n’ont pas tardé. Si pour le cas du coordonnateur c’est la satisfaction, les deux adjoints, ont pour leur part, décliné l’offre.
Pour eux, c’est un cheveu dans la soupe, étant donné l’inopportunité de la circonstance.
Dans un communiqué de presse conjointement signé par l’interfédéral de l’UNC et le fédéral urbain de l’UDPS, ces deux cadres justifient leur décision par le fait qu’ils n’étaient pas au courant de cette activité et que c’est une action hâtive.
« Nous tenons à préciser que cette activité s’est tenue, à notre insu. La coordination provinciale devrait être une émanation de la coordination nationale qui n’a jamais existée », a déclaré Maître Daniel Lwaboshi, secrétaire interfédéral de l’Union pour la Nation Congolaise, UNC.
Même son de cloche du côté de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social par le biais de son secrétaire fédéral urbain, l’ingénieur Guillaume Kalumuna.
Avec cette allure, seule le futur pourra nous en dire plus sur la cohabitation ou la collaboration entre les partis membres de l’union sacrée, à quelques jours de la sortie du gouvernement Lukonde.
Mais en attendant, disons comme les anglais « whait ans see ».
Frédéric BAGALWA