Le dialogue intercommunautaire pour la paix et la sécurité dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) au Sud-Kivu s’est clôturé ce mercredi 31 mars 2021 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
À l’issue de ce dialogue, les Babembe et les Banyamulenge se sont engagés à sensibiliser leurs populations respectives à éviter la détention d’armes et à œuvrer pour la paix et la sécurité.
« Les deux groupes conviennent de laisser la question de la Commune de Minembwe entre les mains de l’Etat congolais pour une solution car la question est déjà posée au niveau national. Les deux délégations demandent au gouvernement de dialoguer avec les groupes armés locaux et aux communautés de participer à leur sensibilisation à déposer les armes à travers les structures de l’Etat par les programmes DDRR redynamisés et mieux organisés », lit-on dans la déclaration finale qui a sanctionné ces assises.
Et de poursuivre
« Les communautés condamnent avec énergie les assassinats des membres de nos communautés et demandent protection par l’Etat qui a en charge la sécurité des populations et leurs biens. Les communautés demandent aux leaders nationaux de Fizi, d’Uvira et de Mwenga de cesser les discours de haine et d’encourager la cohésion. Les deux délégations proposent de les rencontrer avant le retour des délégués au Sud-Kivu ».
Ces communautés s’engagent également à combattre les discours haineux et autres concepts qui choquent les uns et les autres.
Et de conclure
« Les deux délégations encouragent les responsables de l’Etat à promouvoir une inclusivité dans l’administration locale du Territoire de Fizi et Secteur d’Itombwe en suivant l’exemple de certains groupements dirigés par les Babembe où des nouveaux villages avaient été créés pour responsabiliser des chefs de villages Banyamulenge. Les Babembe et Banyamulenge s’engagent à élaborer des projets et cahiers de charge sur les questions communes à négocier avec l’Etat Congolais, à tous les niveaux ».
Pour rappel, ce dialogue a réuni environ 150 participants dont les représentants des différentes communautés de cette partie de la province du Sud-Kivu. Il avait pour but d’établir un cadre durable pour la résolution d’enjeux autour des questions d’identité, des terres, des territoires ethniques et du pouvoir coutumier, des gestions des entités territoriales, de la transhumance, de la sécurité, de la gouvernance inclusive et du développement socio-économique, le gouvernement congolais par le biais du ministère de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières en collaboration avec Interpeace et ses partenaires.
Ignace BONANE