L’interview du président Rwandais Paul Kagame à Paris sur France 24 et Radio France Internationale le 17 mai 2021 ne cesse de susciter des réactions au sein de l’opinion congolaise et internationale.
Au cours d’un point de presse tenu ce mardi 25 mai 2021 à Bukavu au Sud-Kivu, les défenseurs des droits humains, des droits des femmes et des jeunes actifs au sein de la société civile du Sud-Kivu ont condamné avec fermeté des propos jugés injurieux du chef de l’Etat rwandais niant l’existence des crimes à l’Est de la République démocratique du Congo.
« Ces propos sont négationnistes et constituent une injure insupportable à la mémoire des victimes directes et indirectes alors que le rapport du projet Mapping avait documenté 617 incidents de violations des droits humains et du droit international humanitaire, commises entre 1993 et 2003 impliquant six armées nationales dont l’armée patriotique Rwandaise(APR) », déclare-t-ils.
Formant un bloc commun, ces défenseurs des droits humains appellent la Haut commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’Homme, Michelle Bachelet à condamner la position prise par le président rwandais sur les crimes de masse au Congo et de rendre publique la liste des présumés auteurs des crimes les plus graves tels que documentés par le rapport Mapping et soutenu par le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018.
« Exhortons à la haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme de restituer à nos organisations, dans un format numérique l’ensemble des sources documentaires dont s’est servi le HCDH pour rédiger le rapport Mapping et condamnons le dénigrement du Dr Mukwege, prix Nobel de la pas, lequel a fait preuve de son dévouement en faveur des femmes victimes du viol utilisé comme arme de guerre en RDC », renchérit leur déclaration.
Parmi les organisations représentées figure, l’Association des femmes des médias, AFEM, SOS information Juridique Multisectorielle, Initiative pour la justice et la paix, ICJP, Partenariat pour la Protection Intégrée, PPI, et le groupe d’assistance aux Marginalisés, GAM.
Rédaction