Accorder une meilleure visibilité à la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits et promouvoir la protection des droits des victimes, c’est un des objectifs d’une conférence d’échange qu’a organisée le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme, BCNUDH, à l’occasion de la journée internationale de l’élimination de la violence sexuelle, y compris en temps des conflits.
Cette rencontre a réuni environ 30 personnes représentant des institutions publiques, de la société civile, les défenseurs de droits de l’homme, des avocats, des magistrats et les associations des femmes. Ces derniers ont échangé sur la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits.
Au cours de ces assises, il a été démontré que c’est souvent les femmes et les jeunes filles qui sont victimes de ces pratiques.
Selon Henriette Caruallo, conseillère à la protection des femmes Bureau des droits de l’homme MONUSCO, 20% de victimes sont des filles mineurs au Sud-Kivu.
« Les coins les plus touchés sont Kalehe, Shabunda et Mwenga », déclare-t-elle.
Henriette Caruallo déplore le fait que les agents de l’ordre qui sont censés protéger la population sont de fois auteurs de ces actes.
Elle plaide pour la prise en charge de ces victimes et invite le gouvernement, et la population à accorder une attention particulière aux victimes des violences sexuelles.
Pour rappel, dans le but de lutter contre les violences sexuelles, le Président de la République démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi a lancé à partir de Goma au Nord-Kivu la campagne « tolérance zéro immédiate contre les crimes des violences sexuelles faites à la femme », une campagne qui sera exécutée de 2021 à 2023 en RDC.
Christian KAHASHA