Le phénomène « mujakazi » toujours d’actualité dans certains territoires de la province du Sud-Kivu. Dans le territoire de Kabare et Walungu, les violences sexuelles et certains cas de meurtre seraient occasionnés par les chambres de prière qui pullulent dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Le collectif Tujenge Kwetu, une structure de la société civile, fait état de deux personnes retrouvées mortes dans des chambres de prières à Kabare et dans le territoire de Walungu.
Dans une interview accordée à labeur.info ce vendredi 16 juillet 2021, David Chikuru, membre du collectif Tujenge Kwetu, s’étonne de constater des foyers être détruits suites à des fausses prophéties des femmes Mujakazi ; occasionnant des conflits dans des communautés.
« C’est déplorable de voir que le système Mujakazi persiste à Kabare et Kalehe. Des morts, on enregistre et on en enregistrera si les autorités ne s’impliquent pas. Malheureusement même les jeunes filles finalistes du secondaire à la recherche de la bénédiction divine tombent dans le filet des femmes mujakazi qui leurs promettent la réussite totale », explique David Cikuru.
Patrick MAKIRO