Le Vice-gouverneur et gouverneur ad intérim de la province du Nord-Kivu, le commissaire Romy Ekuka Lipopo a reçu ce vendredi 30 juillet 2021 l’ambassadeur de l’Allemagne à son office. Les deux personnalités ont longuement échangé sur la situation sécuritaire actuelle, 90 jours après l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri.
Au centre de leurs échanges, l’on note entre l’évaluation de l’état de siège décrété par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi depuis le 6 mai dernier.
Il a salue le résultat actuel, vu le nombre des éléments qui se rendent suite à la pression des forces loyalistes sur terrain.
« J’ai sollicité l’opportunité pour discuter de la situation sécuritaire actuelle. J’ai eu des échanges très fructueux avec le vice-gouverneur sur l’évolution de l’état de siège. Il semble qu’après une certaine phase de préparation, on est maintenant dans une situation où le nombre des rendus augmente et on a l’espoir », a-t-il indiqué.
Schnenberg promet cependant l’accompagnement et le soutien de l’Allemagne au gouvernement provincial avec des mesures de suivi, et c’est dans le programme DDRC pour la réintégration de ces rendus dans leurs communautés respectives.
« J’ai aussi montré par cette occasion que nous les bailleurs des fonds sommes prêts à soutenir le gouvernement provincial avec des mesures de suivi parce qu’après les activités militaires, il est très nécessaire que le programme DDRC s’occupe des ex-combattants afin qu’ils ne rentrent plus dans leurs activités qu’ils exerçaient et qu’ils soient bien réintégrés dans leurs communautés », conclu-t-il.
Signalons que 90 jours après l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu, certaines voies se lèvent pour exiger une vraie évaluation avant une nouvelle prorogation.
Dans une lettre du caucus des députés provinciaux adressée au président de la République, ces derniers demandent que l’état de siège soient délocalisé dans les seules zones où l’insécurité est grandissante et qu’ils soient associés aux autorités militaires pour combattre ensemble l’insécurité.
Jonas KASULA depuis Goma