La fédération des Femmes protestantes de Butembo, FFP, est préoccupée par la situation d’insécurité qui prévaut à l’est du pays, particulièrement à Beni au Nord-Kivu et à Irumu en Ituri, ces deux dernières décennies.
Dans une prière tenue le mardi 19 octobre 2021 à la mairie de Butembo, ces femmes saluent, par ailleurs, les avancées enregistrées pendant l’instauration de l’état de siège mais indiquent que beaucoup reste à faire.
Cette fédération se réjouit de la récupération de certaines localités, jadis, occupées par des rebelles mais indique que plusieurs autres sont encore entre les mains de l’ennemi.
Zawadi Kavira Mangolopa, présidente de la FFP, insiste sur la collaboration entre la population et les éléments de l’ordre pour trouver une paix durable dans la zone.
« Nous voulons voir l’autorité renforcer des stratégies pour en finir définitivement avec ce phénomène. A à la population de collaborer et d’accompagner les autorités à tous les niveaux pour trouver une solution adéquate car la sécurité est une affaire de tous. Tant que la paix boîte, l’humanité souffrira toujours, la paix est un bienfait et la guerre un fléau. C’est une erreur fatale de travailler sans avoir la volonté de gagner », insiste-t-elle.
Compatissant aussi avec les déplacés de guerre qui se trouvent à Butembo, Zawadi Mangolopa regrette la situation et les conditions dans lesquelles vivent ces derniers.
Elle demande au gouvernement de faire un geste pour sauver des vies.
« Voici ces déplacés qui vivent dans des conditions difficiles, une vie de misère alors qu’ils ont quitté leurs maisons suite aux attaques des mouvements insurrectionnels et ils attendent avec impatience la paix dans leurs entités. Enfin, nous appelons les autorités de l’état de siège, à être remplies de la compassion et à collaborer avec la population pour que la paix revienne dans notre région », conclut-elle.
Signalons que plusieurs habitants fouillant l’insécurité à Beni se trouvent dans la ville de Butembo car ils ont vu leur localité être occupée par l’ennemi.
Certains de ces habitants passent la nuit à la belle étoile et trouvent difficilement le manger. Ils lancent un SOS au prêt des autorités de leur venir en aide.
Jonas KASULA depuis Goma