La République Démocratique du Congo a adopté la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies sur les femmes, la paix et la sécurité le 31 octobre 2001 en vue d’intégrer la dimension genre dans la prévention, la gestion et règlement des conflits.
Cette résolution incite les Etats membres des Nations-Unies à adopter des politiques et programmes sur l’égalité des sexes dans les processus de paix, de sécurité et du développement.
Malgré cette démarche, la mise en application du principe égalitaire reste une mascarade dans plusieurs domaines de la vie en RDC et plus particulièrement dans la province du Sud-Kivu.
En ce qui concerne la gouvernance, le Sud-Kivu n’a jamais enregistré une femme à la tête de la province, moins encore un vice-gouverneur suite au pesanteur politique et l’égoïsme masculin dominant.
Lors du remaniement de son gouvernement le dimanche 22 août 2021, le gouverneur du Sud-Kivu Théo Ngwabidje Kasi a nommé 3 femmes sur 10 ministres de sa nouvelle équipe, soit un taux de 25%.
Ce constat est fait dans le domaine de la justice, santé, sécurité, média et au sein des organisations de la société civile, où 136 OSC sur 628 sont dirigées par des femmes soit 21.6%.
En adoptant la résolution sur l’égalité, le gouvernement congolais s’est engagé à prendre des mesures audacieuses et stratégiques dans 12 domaines critiques : la pauvreté, l’éducation et la formation, la santé, la violence, les conflits armés, l’économie, le pouvoir et les processus de décision, les mécanismes institutionnels, les droits humains, les médias, l’environnement, et les jeunes filles.
Les jeunes femmes et jeunes filles qui sont à la première ligne sur la liste des marginalisés attendent avec impatience la mise en œuvre effective des textes portant promotion de l’égalité notamment la résolution 1325 des Nations-Unies.
Patrick MAKIRO