Après avoir fui l’insécurité à Kamanyola, dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu) de suite de la guerre de l’AFC/M23, de nombreux déplacés congolais qui avaient trouvé refuge au Burundi depuis le 15 février 2025 rentrent progressivement chez eux. Leur retour s’explique par la pression exercée par les autorités burundaises, qui les obligeaient à s’enrôler dans les camps de réfugiés du pays.
Selon plusieurs déplacés rencontrés par Labeur Info ce mercredi 26 mars 2025, le long de la rivière Ruzizi, leur expulsion a été brutale.
« Vers 5 heures du matin, nous avons été délogés de force, sous la menace des baïonnettes, car nous refusions d’aller dans les camps de réfugiés. Nous craignions le traitement qui nous y serait réservé », témoignent certains d’entre eux.
Si certains avaient accepté de rejoindre les camps après l’annonce du gouvernement burundais, d’autres tentaient encore de réunir les moyens pour organiser leur retour en RDC. D’autres encore s’étaient installés dans des maisons d’accueil privées.
« Notre séjour au Burundi n’était pas facile, mais ce retour forcé nous a beaucoup coûté. Nous n’avions pas tous les moyens nécessaires pour rentrer dignement, et certains d’entre nous sont revenus avec beaucoup de difficultés », confie Aziza, l’une des déplacées.
Le retour de ces déplacés congolais à Kamanyola pose désormais la question de leur réinsertion et de l’accompagnement humanitaire qui leur sera accordé.
Christian BUNANI