Les femmes des organisations de la société civile, réunies ce jeudi 13 février 2025 lors d’un point de presse, dénoncent les cas de viols et de violences sexuelles dont les femmes sont victimes en cette période de conflits armés dans la province du Sud-Kivu.
Selon ces femmes, cela fait trois décennies que le Sud-Kivu traverse une période très difficile, marquée par des conflits armés internes et régionaux, des pillages systématiques des biens des populations, des déplacements massifs, sans oublier les pillages des ressources naturelles.
« Depuis le 20 janvier 2025, les hostilités se sont intensifiées dans plusieurs villages du territoire de Kabare. Des cas de viols et d’autres violences sont rapportés jour après jour. Pendant ce temps, le corps des femmes est de nouveau utilisé comme une arme de guerre », indique ce communiqué.
Cette humiliation engendre des troubles liés aux violences sexuelles, une augmentation des maladies sexuellement transmissibles, des déplacements massifs de la population, ainsi que des violences corporelles dont sont victimes les femmes violées. Ces violences privent également ces femmes de leurs droits.
« Les organisations féminines constatent également les attaques contre les réfugiés, les hôpitaux, au cours desquelles des enfants en maternité et des femmes dans les salles d’accouchement ont été tués, ainsi que des assassinats de femmes dans la prison centrale », ajoute le communiqué.
Au regard de ces faits, la composante féminine de la société civile, s’appuyant sur le droit international humanitaire et la Charte des Nations Unies, condamne les violences sexuelles sous toutes leurs formes et demande que les coupables soient poursuivis conformément à la loi. Car ces actes, orchestrés par certains hommes en tenue militaire, détruisent les femmes et les communautés.
Elle appelle également le gouvernement à prendre en charge les victimes de violences sexuelles et à garantir un soutien holistique (psychologique, médical et juridique) à ces victimes.
Benjamin MUKANIRE