Rédaction La LUCHA (Lutte pour le Changement) exprime son immense chagrin et sa profonde indignation suite à l’assassinat de son camarade Byamungu Katema Pierre, un étudiant de l’Institut Supérieur des Techniques et de Développement (ISTD) de Kalehe, tué le 12 février 2025 par des rebelles du M23 dans le village de Muhongoza, situé dans le territoire de Kalehe, en province du Sud-Kivu. Le jeune militant, âgé de 26 ans, avait rejoint la LUCHA en 2016 et s’était illustré par son engagement sans faille en faveur d’un Congo libre, démocratique et juste.
Selon le communiqué de presse de la cellule de communication de la LUCHA parvenu à Labeur Info ce jeudi 13 février, cet assassinat ne s’arrête pas à la perte de Byamungu Katema Pierre, mais implique également la disparition tragique de quatre autres militants, tous membres du Conseil Local de la Jeunesse, une synergie d’organisations locales de jeunesse. Il s’agit de Busime Namuhe Bolingo, Musaada Namuhe, Balole Hamuli, et Daniel Kahamire, qui ont tous été abattus dans les mêmes circonstances. Selon la LUCHA, les cinq victimes auraient été ciblées en raison de leur militantisme pacifique et de leur rôle actif dans la dénonciation des injustices et de la guerre imposée par le M23.
D’après les témoignages, ces jeunes militants faisaient partie d’un groupe de huit personnes enlevées par les rebelles et forcées de transporter du matériel pour eux. Cinq d’entre eux, engagés dans des organisations militantes locales, ont été exécutés de manière brutale, à bout portant, un par un.
Les autorités congolaises et la communauté internationale sont appelées à réagir face à cette violence aveugle. La LUCHA exige l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur ces meurtres et identifier les responsables. Ils appellent également à un respect strict des droits humains et du Droit International Humanitaire par toutes les parties au conflit. La LUCHA insiste sur la nécessité de garantir la sécurité des civils, en particulier des défenseurs des droits humains, afin qu’ils ne soient plus pris pour cible.
Ce massacre s’inscrit dans une logique de terreur systématique menée par le M23 et ses alliés rwandais, visant à éliminer les voix dissidentes et les défenseurs des droits humains. La LUCHA rappelle que depuis la prise de territoires par le M23, ses militants et acteurs de la société civile sont devenus des cibles privilégiées. L’assassinat de Byamungu et de ses camarades s’ajoute à une longue liste de violences et d’exactions commises dans les zones occupées par cette rébellion.
Face à cette situation, la LUCHA reste résolument engagée dans sa lutte pour la justice, la paix et la démocratie. L’organisation assure que l’assassinat de ses camarades ne diminuera en rien sa détermination à défendre un Congo libre, où les lois sont respectées et où aucune rébellion ne pourra imposer sa volonté par la violence. Les rassemblements pacifiques en mémoire des victimes auront lieu dans plusieurs villes du pays, malgré l’insécurité persistante dans la région de Kalehe.
La LUCHA continue de croire qu’un Congo démocratique, juste et respectueux des droits humains est possible et que cet idéal sera atteint grâce à la mobilisation pacifique et déterminée de tous les Congolais.
Espoir KAMBA
