Rédaction L’Archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroy, a clôturé ce mercredi l’atelier de mise en route des résolutions sur la prise en charge matérielle de l’Archidiocèse, tenu du 13 au 15 octobre dans la salle Concordia de l’archevêché.
Ce cadre de réflexion visait à renforcer l’autonomie économique de l’Église locale à travers une gestion responsable et solidaire des biens ecclésiaux.Pour l’archevêque, les résolutions issues de cet atelier marquent une étape importante vers la maturité de l’Église, qui, au-delà de l’annonce doctrinale, doit être capable d’assurer son propre fonctionnement matériel.
« La maturité d’une Église s’évalue aussi par sa capacité d’autoprise en charge », a-t-il souligné.Une commission dédiée à la gestion économique verra bientôt le jour pour accompagner les conseils économiques paroissiaux et assurer un suivi rigoureux.
Elle aura pour mission de visiter les paroisses et structures, conseiller les gestionnaires et évaluer les progrès accomplis. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique synodale, fondée sur la communion, la participation et la mission.
Mgr Maroy a salué l’engagement exemplaire des fidèles du diocèse, qu’il considère comme les véritables moteurs de cette avancée. Il a cependant appelé les consacrés à suivre leur exemple, afin d’assurer une mise en œuvre rigoureuse et durable des résolutions prises.
Plusieurs exposés sous la facilitation du professeur Augustin MUTABAZI ont marqué ces assises, notamment sur « L’Église africaine face à la pauvreté : cas de la RDC », les dérives des solutions individuelles, et les pistes concrètes pour la mise en œuvre des résolutions promulguées par l’archevêque.
cet atelier vise à poser les bases d’une autonomie financière de l’Église locale, à travers une meilleure transparence dans la gestion des ressources, la mutualisation des moyens, ainsi que le soutien aux paroisses les plus vulnérables.
Les participants à cette activité étaient les curés, économes paroissiaux, supérieurs majeurs, recteurs du grand séminaire et responsables des services diocésains .
Ils ont échangé autour de thèmes cruciaux notamment en réfléchissant sur les causes du retard dans le développement pastoral, souvent attribué à la dépendance excessive envers les bailleurs de fonds, au détriment de la mobilisation locale à travers les fidèles pour la prise en charge de leur Église Locale .
Benjamin MUKANIRE
