Dans une ronde effectuée le mercredi 29 juin 2022 dans la ville de Beni, plusieurs habitants se sont insurgés contre la multiplicité des taxes imposées par les autorités de l’état de siège au Nord-Kivu.
Selon certains vendeurs, le gouvernement impose le paiement de plusieurs taxes. Parmi ces taxes, on note la taxe de la mairie qui s’élève à 10$, la taxe de la DGI facturée à 50$, celle de l’environnement facturé à 30 $ et la taxe IMP à 30$.
Ces derniers temps les boutiques ou kiosques sont scellés par les éléments de la police pour recouvrer ces taxes.
« Nous souffrons avec cette situation. Les taxes sont devenues légion. imaginez, nos boutiques et magasins sont scellés pourtant à travers ces boutiques, nous trouvons quelques choses pour nourrir nos familles », explique Masika zawadi retrouvée sur le boulevard Nyamwisi.
« Nous sommes vraiment tracassés par ces taxe et nous voulons qu’elles soient suspendues. Ces percepteurs passent dans une boutique plus de 5 fois au lieu de nous amener la paix », s’indigne Paidel Musafiri, propriétaire d’une boutique au centre ville de Matonge
De son côté, Joël Kamba un commerçant du marché central de Kilokwa plaide pour le retour de la paix pour faciliter le paiement de ces taxes. Pour lui, les taxes devraient servir au rétablissement de la paix dans la ville de Beni et sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu.
Contacté par LABEUR.INFO, certaines autorités de l’état de siège indiquent que ces taxes contribuent au fonctionnement des institutions publiques.
Ils appellent les habitants à s’acquitter de leurs devoirs pour contribuer aux efforts du gouvernement de développer la région.
Augustin SIKWAYA depuis Beni