Les viols et violences sexuelles basées sur le genre ne cessent de s’enregistrer dans la ville de Bukavu à Est de la RDC. L’Association des Femmes des Medias, AFEM, dénonce le cas de viol collectif sur une mineure de 14 ans par 6 hommes dont l’âge varie entre 17 et 45 ans.
Cette dénonciation est contenue dans un communiqué de presse publié le 31 juillet 2024, sur l’état des lieux des VSBG au courant du mois de juillet à Bukavu et dans les territoires.
Selon ce communiqué signé par Julienne Baseke, coordinatrice de AFEM, les faits évoqués se sont déroulés dans le quartier Panzi en commune d’Ibanda en début de la soirée du dimanche 21 juillet 2024 dans un buisson par des jeunes qui ont intimidé et menacé la victime avant de commettre ce crime.
“La pauvre fille pleurait se tordait de douleurs, suppliait mais rien n’a arrêté ces bourreaux jusqu’à ce qu’elle perde connaissance ».
AFEM déplore cet acte ignoble et le juge d’inacceptable au moment où la RDC dispose d’une loi qui réprime les violences sexuelles et d’une stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre.
Cette structure de défense des droits des femmes se réjouit du fait que 4 bourreaux sont aux arrêts et exige que les deux autres soient recherchés afin qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.
Sur cette même page, AFEM dit avoir documenté “deux autres cas de viols sur mineures dont une fille de 11 ans violée dans une chambre de prière par son pasteur et une autre violée et engrossée par un adulte âgé de plus de 40 ans dans le groupement de Miti en territoire de Kabare”.
Au cours de la même période, cette organisation spécialisée dans la défense des droits de vulnérables ajoute que 3 cas des mariages précoces et forcés ont été commis par certains miliciens Wazalendo à Kalonge (Kalehe) et ces filles sont par la suite abandonnées dans la rue sans aucune assistance.
Par ce communiqué, AFEM alerte l’opinion nationale et internationale. Elle lance un appel aux organisations de défense des droits humains pour la mobilisation et les actions en synergie afin que justice soit faite et prévenir d’autres crimes liés au genre auxquels les femmes, de tous âges et de toutes les catégories, sont victimes en République Démocratique du Congo.
Patrick MAKIRO