Le tronçon routier quartier latin- cimetière de la Ruzizi dans la commune d’Ibanda demeure dans un état de délabrement très avancé. Les gens qui fréquentent cette route courent des risques énormes d’accident.
Des nids de poule, des flaques d’eau, une quantité suffisante de la boue, tels sont les méandres que rencontrent les usagers de cette route à double intérêt. Elle mène au cimetière de Bukavu et au grand site de campement des militaires dans la province du Sud-Kivu.
Pour surmonter cet obstacle, ceux qui s’y rendent pour enterrer leurs proches sont obligés de s’arrêter en mi-chemin, sortir la dépouille mortelle du corbillard et la transporter aux épaules. Une situation digne du 19ème siècle en pleine ville.
Pendant ce temps, pour trouver une place où faire reposer éternellement un proche décédé, des familles sont obligées de payer un montant allant jusqu’à 250 dollars américains. Une somme dont sa destination et sa répartition restent une information propre aux seuls gestionnaires
Face à ce tableau sombre, la société civile sous noyau du quartier Nyalukemba lance un ultimatum aux autorités pour la réhabilitation de cette route. A défaut de sa réhabilitation, des actions de grande envergure seront organisées.
« Pendant qu’une tombe se vend au cimetière à 250 dollars durant des années, la route qui y mène est dans un état de délabrement très avancé. Ceux qui y partent pour enterrer les leurs, traversent un calvaire, vu que la période pluvieuse s’annonce », alerte-t-il.
Et poursuivre.
« La société civile sous noyau du quartier Nyalukemba exige la réhabilitation de cette route dans un bref délai et promet des actions de grande envergure si rien ne se fait car nous risquons d’y connaître des accidents. Nous exigeons également la canalisation des montants perçus aux cimetières chaque jour en nous montrant la ligne de traçabilité car il y’a un désordre qui s’y passe », renchérit-il..
Frédéric BAGALWA