Rédaction À Bukavu, la récente augmentation des prix des produits de la Bralima a suscité un tollé parmi les consommateurs. Ce qui ressemblait autrefois à une simple consommation locale s’est transformé en une révolte ouverte contre la firme, accusée de négliger ses clients au profit de bénéfices croissants.
Une bouteille de Primus, qui coûtait entre 3 000 et 3 500 FC, atteint désormais les 4 000 voire 5 000 FC. Quant à une caisse de bière, vendue précédemment entre 36 000 et 38 000 FC, elle s’affiche aujourd’hui à 40 000 ou 42 000 FC, un coup dur pour de nombreux consommateurs dans une région où le pouvoir d’achat reste limité.
Une indignation généralisée
Selon des témoignages recueillis par les reporters de Labeur.info ce jeudi 16 Janvier 2025, plusieurs habitants de Bukavu expriment leur mécontentement face à cette flambée des prix qu’ils jugent injustifiée. Certains ont décidé de boycotter les produits de la Bralima, préférant désormais se tourner vers des boissons en provenance d’autres provinces ou des pays voisins, réputées moins chères.
« Nous ne comprenons pas pourquoi une entreprise qui prospère grâce à ses consommateurs locaux agit ainsi. C’est une forme de mépris », déclare un habitant en colère.
Des répercussions inquiétantes
Au-delà du mécontentement général, les conséquences sociales de cette décision préoccupent. Plusieurs consommateurs redoutent que la hausse des prix ne pousse les jeunes à se tourner vers des alternatives bon marché, souvent composées de boissons fortement alcoolisées et dangereuses pour la santé.
Un appel à l’intervention des autorités a été lancé. Les consommateurs exhortent le gouverneur de la province, Jean Jacques Purusi, à intervenir pour contraindre la Bralima à revenir sur sa décision.
Une crise de confiance pour la Bralima
La firme se trouve désormais dans une situation délicate. Le mécontentement pourrait sérieusement affecter son image, et le boycott de ses produits risque de fragiliser son marché local. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, la Bralima pourrait perdre une part significative de ses clients, au profit d’acteurs concurrents.
Dans ce contexte tendu, la Bralima a tout intérêt à engager un dialogue avec ses consommateurs pour trouver un terrain d’entente. Faute de quoi, l’entreprise pourrait voir son emprise sur le marché local s’éroder au profit d’une concurrence croissante et d’une colère populaire difficile à contenir.
Par Pacifique Mulemangabo
