« Le bouche-à-l’oreille a fonctionné ». C’est par ces mots émouvants que Clémence Dénis, Directrice de l’Institut français de Bukavu, exprime sa satisfaction de l’engouement observé ce samedi 06 Juillet au Festival Ya Watoto ; en français « Festival des enfants ».
Cette satisfaction est insignifiante ; comparée à la joie immense ressentie par des centaines d’enfants festivaliers. « Suis content d’avoir créé de nouvelles relations », s’est exclamé Arnold, âgé de 12 ans.
De 10 heures à 19 heures, ces enfants ont participé à des dizaines de jeux, exercices et concours organisés dans ce festival.
Festival aux couleurs Enfants
Aux premières heures de ce samedi (entre 7h et 8h), le décor est déjà planté. Les installations de l’Institut français de Bukavu sont décorées aux couleurs et attentes des enfants. De l’esplanade, au restaurant Caviar en passant par le hall, la salle de spectacle, la médiatique et les salles des cours ; tout ressemble à un parc d’attraction pour enfants.
« Des jeux, toboggans, magie, vélos, spectacles jeune public, lectures de contes, ateliers de dessins, de danse, de pâtisserie, de jardinage, tournoi de jeux vidéo », ont émerveillé des enfants festivaliers pendant plusieurs heures.
Gloire, une dizaine d’années est élève au Complexe scolaire Slalom. Grace au festival, il a découvert le processus de la fabrication des « biscuits, galettes, pains au lait, gâteaux, etc. ».
Festival de plaidoyer
Les enfants journalistes du RJAE junior ont mis à profit cette journée pour exprimer leur message d’indignation par rapport à la guerre du M23 dans la province du Nord-Kivu. Ces enfants dénoncent des atrocités qui affectent les enfants de la province du Nord-Kivu.
Arsène Aksanti Bwimba a expliqué que « ces enfants, obligés d’abandonner les études, sont exposés aux épidémies et à de multiples maladies hydriques en ce qu’ils n’ont pas accès à l’eau potable et aux autres services sociaux de base dont les soins de santé ».
A travers la campagne « Non à la guerre à l’Est », le RJAE Junior exige que « la paix revienne ; que tous les abus et violations à l’égard des enfants cessent ; que l’Etat congolais prenne des mesures de protection spéciale de ces enfants car ils ont les mêmes droits que tous les autres enfants ».
Une fête indélébile
Impressionnés par les spectacles du ballet poétique, de l’acrobatie, du cinéma, de la magie, de la comédie, de la danse et des chants, de jeux, etc. ces enfants ont passé des moments inoubliables au festival ya watoto.
Gloire a personnellement été touché par la multitude « d’ateliers et de spectacles ».
Mademoiselle Clarisse, 15 ans révolus, confie que les « livres pour enfants dans la médiathèque l’ont beaucoup intéressée ».
Elle affirme avoir demandé à sa maman qui l’accompagnait « de payer pour elle un abonnement en cette période des vacances pour se familiariser avec la lecture ».
Précisons que le festival ya watoto est à sa deuxième édition dans la ville de Bukavu. Il vise entre autres à « réunir les familles autour d’un évènement culturel, festif et artistique. Cet évènement permet aussi de s’amuser, de faire des jeux et de participer à divers ateliers de création depuis 2023 ».
Ignace BONANE, RJAE