Pendant que le monde célèbre la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants le  12 juin de chaque année, certains entre eux continuent à travailler pour subvenir à leurs besoins quotidiens malgré qu’ils sont mal payés et d’autres sans salaire. Ces derniers sont issus des familles pauvres, les autres sont des orphelins et ne trouvent aucun autre moyen, à part, celui de se livrer à n’importe quel travaille pour leur bien-être et parfois celui de leurs familles.

Dans certains coins de la ville de Bukavu, des adultes exploitent des enfants sans aucun salaire. Ils leurs rassurent juste le loyer et la restauration sans se rendre compte des autres besoins quotidiens de ces enfants. C’est le constat fait par la rédaction de votre média ce vendredi 16 juillet 2021 dans différentes maisons de tolérance de la ville de Bukavu.

C’est le cas d’une fille de 17 ans, qui travaille depuis deux ans dans une des boites de nuit de la place qui nous a livré son témoignage.

« Ca fait deux ans depuis que j’ai commencé à travailler. Suis déjà passée dans trois boites mais aucun gérant ne me paye. Il nous rassure juste le manger et le loyer. Je travaille comme serveuse  de la boisson pendant la nuit. Je fais la lessive quelques fois pendant la journée tout en respectant l’horaire … », raconte Salome, rencontrée dans une des boites de nuit à un endroit communément appelé « essence », un des coins chauds de la Ville de Bukavu en commune d’Ibanda.

Pour elle, ne pas être payée ne l’affecte pas trop parce qu’à partir de son « boulot », elle trouve facilement des sollicitations des hommes (prostitution). L’argent qu’elle gagne de la prostitution, dit-elle, elle l’amène à sa mère veuve et à ses deux petites sœurs.

« Ne pas me payer c’est mauvais oui, mais je n’ai pas de choix », indique-t-elle.

Par ailleurs, le patron du bistrot a imposé une règle pour profiter des filles ; dont des mineures qui fréquentent les installations de son activité.

« Une fille qui ne travaille pas ici n’a pas le droit de se faire un homme dans cette boite si elle n’est pas venue avec lui … Je me fais belle pour ne pas manquer un homme avec qui coucher pour gagner quelque chose à amener à ma famille … », révèle-t-elle.

Pour rappel, l’exploitation sexuelle des mineures ou le fait même d’abriter des enfants à des fins sexuelles est puni par des lois en République démocratique du Congo et par des textes juridiques internationaux qui défendent les droits des enfants.

A titre d’exemples, l’on note la convention relative aux droits des enfants, la loi portant protection de l’enfant,…

Face à la persistance de l’exploitation sexuelle des enfants dans la ville de Bukavu et de la province du Sud-Kivu en général, d’aucuns estiment que les autorités devraient tout mettre œuvre pour mettre la main sur les responsables des boites de nuit qui exploitent des enfants et des filles mineures en particulier.

D’autres estiment que l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base, l’amélioration du social du peuple congolais et la restauration de la paix dans l’est du pays seraient constitutives des solutions pour que les enfants exploités abusivement dans des boites de nuits rentrent à l’école.

Rédaction

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