Le 11 mai 2025, quatrième dimanche de Pâques, également appelé dimanche du Bon Pasteur, a été célébrée la 62 ème Journée mondiale de prière pour les vocations. Le thème retenu cette année était : « Pèlerins d’espérance : le don de la vie ».
À cette occasion, Mgr Floribert Bashimbe, vicaire général de l’archidiocèse de Bukavu, a présidé la messe en la cathédrale Notre-Dame de la Paix, au nom de l’archevêque Mgr François-Xavier Maroy.
Dans son homélie, le célébrant du jour a insisté sur l’importance de « l’écoute du cœur » pour reconnaître la voix du Christ et lui répondre comme de véritables disciples.
Selon lui, le silence est essentiel dans les célébrations eucharistiques, car c’est dans le calme intérieur que peut se discerner l’appel du Seigneur.
« Nous devons approfondir la Parole de Dieu. L’écoute n’est pas une simple action extérieure, mais un acte intérieur qui exige silence, méditation et conversion. Il ne s’agit pas seulement d’entendre avec l’oreille, mais surtout d’écouter avec le cœur. Cela nous engage à suivre le Christ, à lui faire confiance et à mettre en pratique ce qu’il nous dit », a souligné Mgr Floribert Bashimbe.
Le bruit du quotidien, un obstacle à l’écoute
Mgr Bashimbe a également évoqué les difficultés auxquelles les chrétiens sont confrontés : doutes, souffrances, et surtout les distractions de la vie moderne.
« Beaucoup de jeunes sont désorientés par les changements rapides du monde, en particulier à cause des nouvelles technologies comme le téléphone, qui prend une place considérable dans leur vie », a-t-il déploré.
La Journée mondiale de prière pour les vocations appelle à la réflexion et à la prière, afin d’aider les jeunes hommes et femmes à discerner librement leur vocation.
« L’espérance en Dieu ne déçoit pas. Il guide chaque pas de ceux qui se confient à lui. Le monde a besoin de jeunes qui soient des pèlerins de l’espérance, courageux dans leur consécration au Christ, et pleins de joie en tant que disciples missionnaires », a affirmé le vicaire général.
L’Église a besoin de pasteurs, de religieux, de missionnaires, mais aussi d’époux et d’épouses qui sachent dire OUI au Seigneur avec confiance.
« La vocation n’est jamais un trésor enfermé dans le cœur, elle grandit et s’épanouit dans la communauté qui croit, aime et espère », a-t-il ajouté, soulignant que nul ne répond seul à l’appel de Dieu : « Nous avons besoin de la prière et du soutien de nos frères et sœurs. »
Une Église vivante grâce aux vocations
Pour Mgr Bashimbe, Jésus est notre sécurité. L’Église est vivante et féconde lorsqu’elle engendre de nouvelles vocations.
Le monde, souvent sans le savoir, cherche des témoins d’espérance, capables de montrer par leur vie que suivre le Christ est une source de joie.
« Ne cessons donc jamais de demander au Seigneur de nouveaux ouvriers pour sa moisson. Il continue à appeler avec amour », a-t-il conclu.
En clôture de cette journée, l’aumônier diocésain de la Pastorale des Jeunes et des Vocations, l’abbé Fidèle Murhabazi, a rappelé que les jeunes avaient été spirituellement préparés dans leurs paroisses respectives à travers un triduum de prière.
Il les a encouragés à ne pas céder à la peur, malgré les situations difficiles telles que la guerre, l’injustice ou l’insécurité. « Le Seigneur vous appelle et a besoin de vous pour annoncer l’Évangile », a-t-il exhorté.
La journée s’est clôturée par des activités culturelles dans la salle Concordia de l’Archevêché de Bukavu.
Benjamin Mukanire