« J’ai oui dire qu’on cherchait des enfants démunis ; en dehors de l’école. J’ai présenté ma situation, grâce à Dieu ; on m’a aussi inscrit ».
Ces propos sont de Mr Akonkwa Mashali, bénéficiaire de la formation en pêche lacustre ou art de pêche, dans le cadre du projet de résilience, encadrement et accompagnement des jeunes, des enfants et des adolescents en dehors de l’école.
« J’ai dû abandonner les études en première année cycle d’orientation (7ème année dans le nouveau système). Nous sommes à huit dans notre famille ; nos parents n’avaient pas assez de moyens pour nous faire étudier tous », se rappelle ce jeune adolescent.
Né sur l’ile d’Ibinja, Akonkwa Mashali est âgé de 17 ans. « Après avoir abandonné les études, je passais presque tout mon temps au lac ».
Après sa participation, pendant trois mois, aux côtés d’autres jeunes adolescents, alors en dehors de l’école, à la formation en art de la pêche. Akonkwa Mashali se considère comme un nouvel homme.
« Au-delà des enseignements sur les techniques de prêche, j’ai appris comment devenir autonome et comment contribuer aux charges familiales à travers mes activités de pêche », dit-il avec fierté.
Ce vendredi 14 Juin 2024, 27 jeunes formés notamment dans la filière art de pêche (15 dont Akonkwa Mashali) et dans la filière restaurant et cuisine (12), ont reçu leurs brevets de formation et kits de fin de formation.
Selemani Rukumbanya, collègue à Akonkwa Mashali, est également confiant. « Avec la formation et les matériels reçus (filet, gilet de sauvetage, pagaie, etc.), je vais être de plus en plus utile dans ma communauté ».
Financé par le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance, UNICEF, et mis en œuvre par la division de l’EPST Sud-Kivu, le projet résilience forme actuellement dans la ville de Bukavu « 300 jeunes adolescents », reparties dans différentes filières à Ibanda, Bagira et Kadutu.
Ignace BONANE