L’Association des Femmes des Médias, AFEM, a organisé ce mardi 16 aout un café de presse autour du thème « la redevabilité à l’issue des vacances parlementaires ». Une activité qui avait pour objectif d’amener la population à comprendre la mission, le rôle et l’impact des vacances parlementaires qu’effectuent les élus du peuple.
Au cours de cette activité, les orateurs ont, tour à tour, édifié la population sur les dispositions légales en rapport avec les vacances parlementaires, le rôle et mission des vacances parlementaires et le rôle du bureau de l’Assemblée dans le traitement des rapports des vacances parlementaires et la prise en compte des besoins spécifiques des femmes.
Dans son exposé, Muhindo CIKWANINE Shedadi est revenu sur le les dispositions légales en rapport avec les vacances parlementaires des députés et sénateurs tel que l’article 112 du règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée qui stipule que « pendant les vacances parlementaires, chaque député a l’obligation de séjourner, d’une façon ininterrompue, pendant un mois au moins dans sa circonscription électorale ».
“Par ailleurs, il ressort de ces dispositions qu’aucune d’entre elles ne prévoit des sanctions à l’égard des députés qui désobéissent”, analyse-t-il.
De son côté, le député provincial Georges Musongela est revenu sur le rôle et mission des vacances parlementaires et les défis de la restitution des rapports des vacances parlementaires. Entre autres difficultés, on note, le fait que la population confond le rôle du parlementaire et celui des gouvernants mais aussi la non prise en compte par l’exécutif des recommandations des rapports des vacances parlementaires.
« Je dirais que les actions parlementaires sont encore faibles par rapport à ce qui aurait dû être fait. Par exemple, aujourd’hui en dehors des édits budgétaires, l’Assemblée n’a voté que trois édits à ce jour. S’agissant du contrôle parlementaire, il y’a vraiment beaucoup des rapports qui ne sont pas rendus publics. Au-delà de cela, vous vous retrouvez en face de l’exécutif qui ne tient pas souvent compte des recommandations de l’ensemble de la population tel que cela est fait par les députés. Ça fait que vous ramenez chaque fois des rapports des vacances parlementaires mais qui restent lettre morte, donc il n’y a pas de réponse adéquate aux préoccupations de la population », a-t-il indiqué.
Tout en saluant la qualité de ces échanges, madame Julienne BASEKE, coordonnatrice d’AFEM a émis le vœu de voir toutes les parties prenantes mettre en œuvre les engagements pris à l’issue de ces échanges.
« Les députés ont eu l’opportunité de rendre compte du travail qu’ils ont abattu et ils viennent de s’engager à capitaliser les acquis de ce café de presse. Ils viennent de s’engager de nouveau à capitaliser leurs vacances parlementaires pour effectuer des décentes au sein de leurs circonscriptions électorales et de s’entretenir avec la base nonobstant les quelques défis qu’ils ont expliqués et auxquels ils font face mais au moins, ils s’engagent à aller rencontrer leurs bases, à collecter leurs idées, leurs désidératas mais également à rendre compte du travail qu’ils ont réalisé », se réjouit-elle.
A noter que ce café de presse était organisé par AFEM en partenariat avec la Synergie des Médias pour l’Union des Forces, SYMUF. Il est intervenu dans le cadre du projet : « actions de promotion de la bonne gouvernance à travers les médias dans la ville de Bukavu » avec le financement de la Coopération Suisse. Il a réuni des députés provinciaux, les acteurs de la société civile et des journalistes.
Frédéric BAGALWA