Sous une méditation placée sur le contexte sécuritaire actuel dans le pays et spécialement dans la province du Nord-Kivu et Ituri, la journée nationale de la fédération des femmes protestantes a été célébrée mardi 01 novembre 2022 à Butembo.
À travers une prière de méditation tenue à Butembo, la fédération des femmes protestantes a passé en revue les souffrances que traverse la majorité de la population dans presque tous les domaines de la vies sociale.
Zawadi Mangolopa Kavira, présidente de la fédération des femmes protestantes de Butembo, a dans son discours, mis en défi le gouvernement congolais qui n’a pas réussi à stopper l’hémorragie sécuritaire à l’Est de la RDC.
« Sur le plan sécuritaire, le Président Tshisekedi a promis d’éradiquer tous les groupes armés et mettre fin aux massacres dans la partie Est de la RDC. Malheureusement, les massacres de Beni continuent et les attaques violentes entre les FARDC et les groupes armés ADF et mai-mai ; les Kidnappings et tueries massives des habitants à l’Est du Pays. Il y’a une insécurité grandissante et l’activisme des groupes armés dans plusieurs coins de la République. A ces faits, s’ajoute l’occupation d’une grande partie du territoire de Rutshuru par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et l’Ouganda. En province de l’Ituri, les violences et résurgence des conflits latents persistent. Par ailleurs, les Mbororo et autres groupes armés transfrontaliers continuent à faire des incursions dans la partie orientale du pays », lit-on dans son discours.
En réalité, toute la partie Est de la République démocratique du Congo reste confrontée à une insécurité grandissante faisant des pertes en vies humaines et paupérisation de la population.
À Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, des affrontements entre les forces loyalistes et les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise se poursuivent et mettent mal à l’aise la population de la place pendant que les terroristes ADF tuent à Beni.
Jonas KASULA depuis Goma
