Les corps des victimes du carnage du 30 août dernier à Goma dans la province du Nord-Kivu vont être mis en terre ce lundi 18 septembre 2023. Cette annonce est contenue dans le communiqué du gouvernement provincial du Nord-Kivu rendu public ce dimanche 17 septembre et parvenu à LABEUR.INFO.
« Il est porté à la connaissance de la population de la ville de Goma et des milieux environnants que la mise en terre des victimes de l’incident survenu le 30 août dernier va intervenir ce lundi 18 septembre 2023 au cimetière Makao. A cet effet, il nous est demandé d’observer une attitude de prière afin d’accompagner les corps des illustres disparus dans leurs derniers demeures », lit-on dans ce communiqué signé par le porte-parole du gouvernement provincial.
En réaction, les membres du collectif des victimes de ce carnage s’opposent à ce communiqué. Il pose des préalables avant que les corps des victimes ne soient mis en terre.
« Nous dénonçons le fait que le gouvernement provincial veuille enterrer les membres de nos familles sans que nous ne connaissions dans quelles conditions, ils seront enterrés. Nous voulons dire que c’est l’autorité provinciale qui vient de refuser la collaboration avec nous et nous, nous allons emprunter d’autres moyens. Nous ne voulons pas en arriver là malheureusement mais nous trouvons que nous ne pouvons plus rien car ils ne peuvent pas nous comprendre », a lancé à Labeur Info un des membres de ce collectif.
Pendant ce temps, c’est la population environnante de la morgue de l’hôpital militaire du camp Katindo qui se plaint de la mauvaise odeur que dégage déjà les corps.
Selon plusieurs sources, des corps en décomposition dégagent déjà une mauvaise odeur car n’étant pas bien conservés dans la morgue depuis le 30 août dernier.
Jonas KASULA depuis Goma