Prévues pour le lundi 26 et mardi 27 septembre, deux journées ville morte à Goma, l’autorité urbaine vient d’appeler la population à vaquer librement à ses occupations et à boycotter l’appel de la société civile.
Dans un communiqué rendu public ce samedi 24 septembre, l’autorité urbaine met en garde toute personne qui tentera d’organiser « toute manifestation sur les voies publiques ».
Dans ce communiqué, le Commissaire supérieur principal François Kabeya Makosa demande aux services de l’ordre et de sécurité « de se mettre à l’œuvre pour contrecarrer» toute éventuelle manifestation publique car « non autorisée ».
Très ferme, le Maire de la ville invite les services judiciaires à « jouer leur rôle vis-à-vis des fauteurs des troubles ».
Pendant ce temps, les mouvements citoyens et la société civile tiennent à leur parole et demandent à la population de rester à la maison.
Pourtant annoncée « journées ville morte », l’interdiction par l’autorité urbaine risque de surchauffer les esprits des activistes des mouvements citoyens et les incite à manifester dans les rues.
Pour rappel, la société civile forces vives du Nord-Kivu accompagnée des mouvements citoyens et groupes de pression avaient annoncé la série des actions de grande envergure pour demander la reprise des combats contre les rebelles du M23 à Rutshuru et exiger la paix et la sécurité au Nord-Kivu mais également la fin de l’état de siège.
Malgré la présence du Premier ministre, des acteurs sociaux semblent ne pas être satisfaits des conclusions arrêtées.
Jonas KASULA depuis Goma