Les structures et organisations de jeunes, les mouvements citoyens et le noyau communal de la société civile de la commune de Goma dénoncent de nouvelles manœuvres de spoliation de l’espace dit « Kamuchanga », situé près du port public de Goma, dans le quartier Les Volcans, commune de Goma.
Dans une déclaration commune, ces structures constatent une « reprise imminente » des travaux sur cet espace par des « prédateurs véreux » et « bien connus », engagés dans des manœuvres visant à déposséder la communauté, représentée par l’État, de son patrimoine immobilier dans la ville de Goma.
Ces organisations rappellent que ces mêmes « prédateurs », pourtant déjà identifiés, avaient érigé des clôtures sur cet espace après s’être partagé des lopins de terre, une situation qui avait suscité une vive indignation au sein de la population de Goma.
« Cette situation avait poussé les autorités à prendre des mesures d’annulation des actes de propriété des concernés, ces actes ayant été obtenus sur la base de manœuvres frauduleuses. Sur la base de ces mesures, toutes les clôtures avaient été démolies, à la satisfaction de la population de Goma. Depuis lors, cette population utilise cet espace pour des activités de divertissement, de nage, de puisage d’eau et bien d’autres, ce qui illustre clairement l’intérêt pour lequel cet espace avait été établi », peut-on lire dans cette déclaration.
Ces organisations déplorent que les autorités, bien qu’informées, demeurent passives face à ces manœuvres, et estiment qu’elles agissent en complicité dans cette situation.
« La reprise des travaux que nous dénonçons et condamnons fermement ici démontre le mépris affiché envers l’image de l’État, dont certains animateurs agissent avec légèreté, notamment lorsqu’il s’agit de protéger ses biens immobiliers à Goma », poursuit la déclaration.
Ces organisations appellent la population, de la même manière qu’elle est encouragée à rester vigilante face à l’ennemi extérieur, à redoubler de vigilance et à s’impliquer activement dans ce dossier de spoliation pour empêcher les prédateurs de s’approprier cet espace.
Elles invitent enfin le ministre national des Affaires foncières à interdire formellement à ses services de délivrer tout titre de propriété concernant cet espace.
Elles demandent également à la justice de se saisir de l’affaire « Kamuchanga » en interpellant tous les magistrats et juges au Conseil d’État qui « facilitent et accentuent la prédation dans ce dossier ».
Jonas KASULA, depuis Goma