Ces camionneurs qui approvisionnent la majorité de la population de la ville touristique en eau potable ont pris cette décision après une série de mesures leur imposées par la commission nationale de la prévention routière en collaboration avec la police de circulation routière.
Dans une ville où trouver de l’eau est un casse-tête et surtout pendant la saison sèche très compliquée, la population est obligée de vivre un calvaire pour trouver cette denrée rare.Une situation que déplore un acteur politique de la ville de Goma qui estime que les deux parties devraient se mettre autour d’une même table.
Alain Nzeza craint déjà que la population en majorité des déplacés ne soit atteinte du choléra vu l’absence et la carence en eau potable qui s’observe déjà sur toute l’étendue de la ville.« Si les habitants du territoire de Nyiragongo et de Bulengo ou ailleurs ne trouvent pas de l’eau, ils auront du choléra. Donc, ce sont des véhicules qui servent énormément. J’estime que c’est une décision qui doit être revue parce que nous avons confiance aux autorités de l’état de siège dont le Gouverneur Cirimwami, étant aussi l’un des fils du terroir. Je pense qu’il faudrait revoir cette décision d’interdire les camions citernes ; en particulier ceux qui transportent de l’eau potable de circuler dans la ville », a-t-il dit.
Un danger pour la vie de la population ?
Après que la grève ait été déclenchée, les tanks d’eau étaient obligés de fermer car n’ayant plus où tirer de l’eau.
Les risques des naufrages sur le lac Kivu accroissent car la population est obligée de se réveiller tôt pour s’approvisionner en eau sur le lac.Pendant que la ville est sous une insécurité grandissante, des enfants, filles et mamans courent également le risque d’être maltraités par des inciviques lorsqu’ils se dirigent au lac pour trouver de l’eau.
Dans un communiqué signé conjointement par la CNPR et la PNC, les camions poids lourds et camions citernes sont contraints de ne circuler qu’à partir de 05h30 à 07h30 pour les heures matinales et de 19h00 à 21h30 pour les heures vespérales et cela sur les tronçons routiers jusqu’au croisement TMK ainsi qu’Afia Bora-Mutinga.Des propriétaires de ces camions citernes déplorent cette mesure vu qu’ils n’ont pas été consultés en amont.
Jonas KASULA depuis Goma