Rédaction L’Hôtel de Ville de Goma a organisé, ce samedi 7 décembre, une journée de sensibilisation de la population sur la paix, la sécurité et l’assainissement de la ville.
L’objectif principal était d’assurer l’appropriation, par la population, de l’opération Safisha Muji wa Goma, récemment initiée par les services de sécurité pour traquer les fauteurs de troubles à Goma.
Visiblement, l’opération Safisha Muji wa Goma a été vantée par plusieurs cadres politico-administratifs présents à cette sensibilisation.
Les organisations membres de la société civile, qui se sont également montrées favorables à cette initiative, ont toutefois mis en lumière quelques causes profondes à l’origine de la montée de l’insécurité à Goma et ont proposé certaines pistes de solutions au maire de la ville pour tenter de résoudre ce problème sécuritaire.
Parmi ces causes figurent notamment : « L’infiltration aiguë causée par l’agression rwandaise et l’inefficacité de certains agents de renseignement affectés sur le terrain à Goma ; la présence de faux wazalendo dans la ville de Goma et dans les camps de déplacés, etc. », ont-elles déclaré.
Cédric Tumsifu, président du conseil communal de Karisimbi, invité à cette séance, a appelé la population à dénoncer toute personne suspecte susceptible de troubler l’ordre public.
Il a regretté de constater que sa commune reste la plus touchée par plusieurs cas de cambriolage, de tueries et d’autres problèmes sécuritaires.
« Dans ma commune, chaque jour, on enregistre des cas de cambriolage, de tueries, de braquages et autres. Il faut donc un éveil patriotique pour mettre un terme à tout cela. Nous demandons que toute personne appréhendée soit sévèrement punie et que la justice accompagne la mairie pour en finir avec l’insécurité à Goma », a-t-il déclaré.
Initiée depuis le mois d’avril dernier, l’opération Safisha Muji wa Goma a permis d’interpeller plus de 1 000 présumés criminels, remis à la justice, et de saisir plus de 200 armes.
Ces résultats laissent croire que l’opération porte déjà quelques fruits, bien que l’insécurité continue d’inquiéter la population de Goma.
Jonas KASULA, depuis Goma
