On en parle suffisamment, et nos plumes continueront toujours d’alerter le monde entier sur le désastre qui ravage la majestueuse ville touristique de Goma, à l’Est de la RDC.

Le terme « capitale du crime » semble bien approprié pour décrire Goma, où tout est fait sans cœur ni conscience.

Pour exprimer la douleur et les larmes des Gomatraciens, un peuple très accueillant, il est difficile de trouver les mots justes. En effet, chaque soir, chaque citoyen congolais vivant à Goma se promène avec un papier et un stylo pour marquer et/ou exprimer sa dernière pensée, car à Goma, « c’est la mort qui est aujourd’hui sacrée, plus que la vie ».

Du nord au sud, de l’est à l’ouest, la ville résonne au rythme des crépitements des balles provenant de personnes lourdement armées et malheureusement non identifiées par les services de sécurité.

La journée, un paradis ; la nuit, un enfer : Goma s’effondre

Pendant la journée, Goma est surnommée « la belle » ; de Ndosho en passant par Terminus-Katindo, l’entrée présidentielle jusqu’au rond-point Signerse, l’ambiance est enviable.

De Signerse-rond-point Chikudu jusqu’au rond-point BDGL où une eau douce coule, tout fait croire que Goma est une ville vivable. Mais il suffit que la nuit tombe pour transformer Goma en un véritable enfer.

Des hommes cagoulés, dépourvus de foi et de loi, à la conscience réduite à néant, se manifestent pour confirmer que Goma est un « enfer ».

Chaque jour, les soirées se transforment en cauchemar dans de nombreux quartiers de la ville volcanique, mais les plus ciblés sont ceux de la commune de Karisimbi.

Dans cette partie, on peut observer la véritable misère de la population. De 18 heures jusqu’à une heure indéterminée, commence le concert des crépitements de balles partout.

Malgré la présence de nombreux éléments de sécurité dans la ville, les actes criminels tels que cambriolages, vols, extorsions, et autres se font sentir partout comme si cela relevait d’une complicité.

Une situation qui pousse la population à emprunter la voie de la rue pour voir si elle peut se prendre en charge sans l’intervention de la police ou de toute autre autorité.

Des assassinats quotidiens, des morts en trop, et les habitants ne comprennent pas comment cette situation peut perdurer dans une ville en état de siège.

Dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 août 2024, un jeune homme a été assassiné par balle au quartier Mabanga Sud par des hommes non identifiés.

Une situation qui devrait sérieusement préoccuper la conscience de chacun pour juguler cette insécurité devenue monnaie courante dans la plus belle ville de Goma.

Pendant ce temps, dans un rapport récent publié par la société civile urbaine, 78 cas d’assassinats par balles ont été répertoriés à Goma entre début avril et le 31 juillet.

Jonas KASULA

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