La province du Sud-Kivu fait face aux différents défis dans le secteur de l’environnement depuis plusieurs années. Parmi ces défis on note la destruction à grande échelle des écosystèmes en province, l’exploitation illicite des minerais et l’abattage d’arbres dans les aires protégées, la vente incontrôlée des permis d’abattage, l’irrégularité de salaire à la coordination provinciale de l’environnement et le conflit de terre persistant entre les peuples autochtones pygmées et le parc national de Kahuzi Biega, PNKB.
Dans un arrêté lu à la chaîne nationale le dimanche 22 août 2021, le député provincial Jérémie Basimane a été l’un des 10 ministres provinciaux du gouvernement Ngwabidje 2 au Sud-Kivu, lui attribuant le ministère clé et stratégique de l’environnement.
En sommes, les réactions des acteurs œuvrant dans le secteur de l’environnement n’ont pas tardées, les uns pour espérer un air nouveau et les autres pour craindre le pire vu le profil du nouveau patron de l’environnement au niveau provincial.
Une semaine avant sa nomination, les experts de la société civile environnementale avaient élaboré un cahier des charges permettant de faire face aux défis qui pèsent sur l’environnement en province, lequel a été déposé au ministère de tutelle.
Jérémie Basimane, utilisera-t-il sa formation en science de l’éducation ou son expérience de deux ans à l’hémicycle provincial pour résoudre les défis environnementaux en province ?
Sera-t-il le Moïse que la réserve naturelle d’Itombwe, RNI, la réserve des faunes de Ngandja, RFN, et le Parc National de Kahuzi Biega, PNKB, attendaient pour leurs assurer une protection totale et attirer plus des touristes au niveau international ?
La gorge reste sèche et la patience en voie de disparition.
Patrick MAKIRO