Plusieurs femmes cantonnées dans différents camps des déplacés à Goma et aux alentours de Goma ont été victimes des violences de toute forme ; principalement des « violences sexuelles ».
Des statistiques données par Projusticia par le biais de son projet « Haki na Mwanamuke » font état de au-moins 1500 cas des femmes violées, enregistrés dans le site de Bulengo et près de 800 cas dans le camp de Kanyarucinya en territoire de Nyiragongo.
Pour Justin Mushoko de Projusticia, les chiffres estimatifs font état de cinq à sept personnes violées par jour. Il promet la création des centres psychologiques pour essayer de faire oublier à ces victimes ce qu’elles ont parcouru.
« Aujourd’hui, nous sommes entre 500 et mille femmes. Ça, c’est juste Bulengo. Dans le Nyiragongo, on a estimé entre 800 et 950 femmes violées. On est entrain de vouloir créer des centres psychologiques dans les différents camps », a-t-il dit.
Mariam, une des victimes ayant traversé un calvaire à Burungu, témoigne avoir été violée par des terroristes du M23 alors qu’elle cherchait un abri.
Avec des larmes aux yeux, Mariam explique que son Mari l’a quitté après avoir subi cette barbarie des rebelles du M23.
« En sortant de Burungu, je me suis rencontrée avec le M23 alors que je fuyais. Nous avons été violées ma voisine, ma belle fille et moi. Ils nous ont intimidées avec leurs armes », a-t-elle témoigné avec tristesse.
Notons que Projusticia est une association sans but lucratif qui s’est donnée pour l’éducation sur les questions juridiques et les droits de l’homme en RDC.
À travers son projet « Haki na Mwanamuke », Projusticia a mis en place un slogan intitulé « Tunakatala ubakaji ndani ya kambi zetu », entendez en français : « Nous disons non violences dans nos camps ».
Jonas KASULA depuis Goma