A l’issue de la mission de la délégation interinstitutionnelle déployée au Sud-Kivu après l’incursion armée du 2 au 3 novembre, le député national Justin Mastaki Namegabe apaise les esprits. Dans une interview avec LABEUR.INFO, cet élu de la ville de Bukavu et membre de ladite délégation, indique que l’état de siège n’est pas au rendez-vous dans la province du Sud-Kivu comme certaines personnes prétendent.
Il salue les conclusions de la mission et reste optimiste quant au rétablissement de la paix et de la sécurité dans la ville de Bukavu en particulier et dans la province du Sud-Kivu en général.
« Sans vouloir divulguer le contenu de notre rapport dont la primeur doit être réservée au Chef de l’Etat qui a instruit le premier ministre à dépêcher la délégation conduite par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur sécurité et affaires coutumières, je peux vous confirmer que les retombées positives de notre mission sont nombreuses et peuvent être résumées : l’armée et la police ont été placées dans un état d’alerte maximale ; toute la communauté des renseignements incluant notamment le renseignement classique chapeauté par l’ANR et le renseignement militaire est entièrement mobilisée pour recueillir les informations nécessaires à la traque et à la mise hors d’état de nuire des assaillants ; quant aux FARDC, elles verront leur capacité opérationnelle substantiellement renforcée afin d’être à la fois dissuasive et offensive ; la capacité opérationnelle de la police sera également renforcée en vue d’une sécurisation efficace de la population et de ses biens. Il y’a lieu de rassurer la population que l’état de siège n’est pas à l’ordre du jour au Sud-Kivu et que les rumeurs y relatives sont l’œuvre des officines obscures qui se livrent à la politicaille au lieu de faire la politique ; la libération de toutes les personnes arrêtées alors qu’elles ne sont pas impliquées dans l’attaque contre la ville de Bukavu ; la sécurisation des sites universitaires, pas seulement le site de Karhale mais aussi les sites de l’ISP, ISDR et de l’ULGL ; la sortie des militaires des carrés miniers et leur redéploiement dans les zones sensibles ou à problème », explique le professeur Justin Mastaki.
Précisons que cette délégation avait entre autres pour objectifs d’enquêter sur la situation sécuritaire dans la province du Sud-Kivu et compatir avec la population de la ville de Bukavu après l’incursion signalée la nuit du 02 au 03 novembre 2021.
Christian KAHASHA