La rumba congolaise a officiellement été inscrite à la liste du patrimoine immatériel de Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture, UNESCO. C’était au cours de son Assemblée générale tenue à Paris en France, siège de cette institution, ce mardi 14 décembre 2021.

Pour comprendre la portée de cette reconnaissance et son apport à la République démocratique du Congo, la rédaction de LABEUR.INFO est allée à la rencontre de Faustin Muliri.

Journaliste littéraire et écrivain congolais, il indique que cette décision est une valeur ajoutée à la notoriété de cette musique qui déjà a franchi les frontières nationales.

Notre source affirme que la rumba est désormais reconnue comme une marque de fabrique de deux Congo au même titre que le zouk et le reggae pour d’autres pays.

« C’est une valeur ajoutée à ce qui est comme notoriété de la Rumba Congolaise en tant que musique qui a déjà franchi les frontières nationales. Si vous allez dans plusieurs pays francophones, anglophones et même lusophones, vous verrez que la Rumba c’est une musique très appréciée. Au plan de la reconnaissance internationale, ça veut dire en d’autres termes, qu’à partir d’aujourd’hui la Rumba est une identité bien connue et liée aux deux Congo et dont les capitales se partagent les deux rives du fleuve Congo. Elle va donc être reconnue de la même manière qu’on reconnait le Zouk, le Reggae, le Jazz et bien d’autres genres musicaux. Et donc c’est important pour le pays dans la mesure où, notre musique sera désormais protégée », nous a fait savoir Faustin Muliri avant d’ajouter que ceci encouragera les artistes à s’intéresser à ce genre de musique.

« Les artistes qui pratiquent la Rumba congolaise et qui se sentaient hier un peu déçus de jouer ce rythme, ils vont s’y adonner parce que désormais, ça va attirer l’attention du monde culturel et on va commencer à écouter notre musique de la même manière qu’on écoute d’autres genres de musique que je venais de citer », a-t-il martelé

Par ailleurs, Faustin Muliri regrette que les artistes n’en tirent pas d’intérêts en termes de droit d’auteur. Il appelle le gouvernement congolais à s’investir dans la protection des droits d’auteurs congolais, à travers, la vente des disques à l’extérieur, tout comme, à l’intérieur du pays.

« Malheureusement, nos artistes n’en tirent pas des dividendes en termes de royaltie (droit d’auteur) qui sont liés. Le gouvernement congolais doit s’investir dans la protection des droits des auteurs congolais. C’est-à-dire faire en sorte qu’on suive tout ce qu’il y’a comme prestations des artistes, tout ce qu’il y’a comme vente des disques à l’extérieur du pays mais en commençant d’abord par l’intérieur du pays », a-t-il déclaré.

Il faut signaler que la rumba congolaise figure désormais aux patrimoines culturels immatériels de l’UNESCO au même titre que d’autres styles musicaux. C’est par exemple le reggae de la Jamaïque, la samba du Brésil, la salsa de la Mexique et le zouk du canada.

Frédéric BAGALWA

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