Cent grammes de semences de haricots biofortifiés ont été distribués, ce samedi 9 novembre 2024, à chacun des élèves de l’Institut Kashekesheke, situé dans le groupement de Miti, en territoire de Kabare, au Sud-Kivu, par l’organisation CIAT. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Culture des Haricots pour l’Empouvoirement de la Femme, CHEFe », financé par les Affaires Mondiales Canada.

Pour le CIAT, ces haricots sont riches en fer et en zinc et ont été mis au point par l’Alliance Panafricaine pour la Recherche sur les Haricots (PABRA). Napoléon Kajunju, chercheur principal associé en charge de la nutrition au sein du CIAT, explique que cette sensibilisation entre dans le cadre du projet CHEFe, visant à accroître l’autonomisation des femmes dans les provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika.

« Aujourd’hui, nous sommes à l’Institut Kashekesheke après avoir été au Lycée Chanya et dans d’autres provinces. Nous avons été à Kalemie, et ces activités que nous réalisons s’inscrivent dans les campagnes de sensibilisation que nous menons pour inciter les communautés, ainsi que la population, à adopter un comportement responsable vis-à-vis de la nutrition. Mais surtout, nous voulons promouvoir une nutrition à base de haricots biofortifiés en fer et en zinc, qui permet à la communauté de lutter contre la carence en fer et de combattre l’anémie, qui est à l’origine des décès de femmes et d’enfants, mais aussi du retard de croissance chez les enfants. Les enfants étant l’avenir de demain, nous avons jugé bon d’intervenir dans leurs écoles pour diffuser ce message afin qu’il soit transmis dans leurs ménages, et qu’ensemble, les Congolais puissent adopter un comportement responsable », déclare Napoléon Kajunju.

Après Kashekesheke, le CIAT compte se rendre à l’Institut Kisolokele, qui se trouve dans la zone de santé de Miti-Murhesa. Il précise que le message diffusé dans les écoles a été enseigné à des enseignants formés depuis le mois d’août.

« Nous passons non seulement pour faire le suivi de ce qui a été dit et enseigné lors de nos formations, mais aussi pour appuyer et renforcer ces enseignants et éduquer nous-mêmes ces enfants, afin que dans la communauté où nous intervenons, nous puissions adopter une nutrition à base de haricots. »

De son côté, Binja Ciza Laurence, élève en troisième année de nutrition à l’Institut Kashekesheke, remercie l’organisation CIAT pour les semences reçues et promet de les semer dans leurs champs à domicile. Elle appelle ses collègues à ne pas négliger les semences obtenues.

« C’est pour multiplier ces semences et améliorer la production ici chez nous. Je demande aux autres élèves de bien utiliser ces semences, car le haricot est un aliment important et parmi les plus consommés dans notre contrée. Ils ne doivent pas négliger cela ; ils doivent les semer, car petit à petit, demain ou après-demain, ils pourront trouver des semences à distribuer aux autres. »

Il est à noter que cette activité a connu la participation des élèves, des enseignants, des autorités scolaires et des ménages avoisinants l’école, qui ont été attirés par la campagne menée dans l’école.

Abiud Olinde

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