Le petit séminaire Reine des Apôtres de Mugeri, de l’Archidiocèse de Bukavu, situé dans le groupement d’Irambi Katana, territoire de Kabare, à plus de 40 km de la ville de Bukavu, a été attaqué dans la soirée du samedi 9 novembre 2024 aux environs de 21h par des hommes en tenue militaire.
Selon le recteur de ce séminaire, l’abbé Georges Barimusirhwe, des hommes armés ont fait irruption dans cet établissement de formation de jeunes futurs prêtres. « Huit militaires armés ont fait incursion dans le séminaire, et ils nous ont rejoints au réfectoire où tous les prêtres prenaient leur repas. Certains ont même été ligotés. Ils nous ont intimidés et exigé de l’argent. Nous leur avons dit que nous n’avions rien. Ils m’ont alors emmené dans mon bureau, où ils ont fouillé et pris une petite somme qui s’y trouvait, sans oublier les téléphones et autres objets de valeur qui se trouvaient dans nos poches. Grâce à l’intervention de nos petits séminaristes, qui ont donné l’alerte en sonnant la cloche, les malfrats ont pris la fuite en tirant des coups de feu en l’air », a expliqué le recteur.
Ce énième incident d’insécurité dans cette partie du groupement de Kabare inquiète plusieurs acteurs de la société civile. Barthélémy Mwambussa, président du mouvement Laissé Kabare Vivre (MLKAV), condamne fermement cette attaque contre le petit séminaire Reine des Apôtres de Mugeri. Il demande aux autorités responsables de la sécurité de contrôler les mouvements de certains militaires qui circulent illégalement armés dans cette partie du territoire de Kabare.
Il convient de rappeler qu’en date du 6 juin 2024, la paroisse de Mwanda Katana, située à moins de 2 km du petit séminaire de Mugeri, avait également été la cible de bandits armés. Le curé de cette paroisse et un diacre avaient échappé à une tentative de vol à quelques mètres de la paroisse, alors qu’ils revenaient de la ville après une activité pastorale.
Benjamin MUKANIRE