Les tragiques morts de jeunes, que ce soit par étranglement ou kidnapping dans le groupement de Kamanyola, situé dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu, doivent susciter une prise de conscience parmi les autorités afin de réévaluer les mesures de sécurité en place. Cet appel a été révélé à labeur.info ce dimanche 10 novembre 2024, suite au kidnapping d’un jeune motocycliste, retrouvé mort quatre jours après son enlèvement.
Selon Wema Maniema Kyalangalilwa, les cas d’insécurité touchant les jeunes de Kamanyola sont en forte augmentation, et les autorités compétentes doivent agir en conséquence.
« Nous présentons nos condoléances à la famille du jeune motard Shukuru, surnommé Shukushuku, enlevé mercredi soir et retrouvé mort dans un marais ce samedi 9 novembre 2024. À ce cas s’ajoute celui de notre frère Fikiri Ndondo, entre autres. Ces actes démontrent clairement que l’insécurité n’est pas maîtrisée dans la région », déplore Wema Maniema, un jeune homme politique de Kamanyola.
De son côté, Pierrot Mushigo, un jeune entrepreneur de Kamanyola, souligne que « les morts parmi les jeunes sont un frein à l’épanouissement de l’entrepreneuriat. »
Il est à noter que le jeune motard Shukuru a été kidnappé alors qu’il était en service à Katogota, dans la plaine de la Ruzizi, mercredi dernier. Ce samedi, grâce aux efforts des jeunes de la région, son corps a été retrouvé par des inconnus. Ce nouvel incident s’ajoute à une série d’autres tragédies ayant déjà coûté la vie à de nombreux jeunes entrepreneurs.
Christian BUNANI