L’arsenal juridique de la République Démocratique du Congo va bientôt s’enrichir d’un nouvel instrument pour prévenir et réprimer les violences basées sur le genre.
Après 3 jours d’intenses travaux pour analyser de fond en comble le texte harmonisé, les différents experts viennent d’adopter ce texte moyennant quelques amendements.
Un motif de satisfaction pour le ministre de la justice qui portera cet avant projet de loi. Madame Pélagie Ebeka est directrice de Cabinet au ministère de la justice.
“Je voudrais nous encourager tous. Nous encourageons aussi toutes les organisations de la société civile Alliance stratégique de plaidoyer du Sud-Kivu, Sofepadi et Journaliste pour les Droits Humains. Oser travailler dans le domaine des violences basées sur le genre et y travailler sérieusement parce que au delà des discours, prendre la décision de proposer un texte de loi est un acte que nous considérons comme un acte de bravoure qu’il faut vraiment féliciter. Je voudrais aussi féliciter Madame la conseillère du Chef de l’Etat pour sa disponibilité et pour l’esprit de partenariat et de disponibilité qui l’a animé et qui a fait à ce qu’aujourd’hui, nous aboutissons à un texte harmonisé qui est parti de plusieurs initiatives. Grâce à sa coordination, elle a pu permettre que nous ayons ce texte harmonisé. Ce texte constituera un motif de fierté pour la République car très peu de pays ont eu à légiférer sur les violences basées sur le genre”, a-t-elle déclaré.
Quelle implication des députés nationaux pour l’aboutissement du processus du vote à la publication dans le journal officiel ? Simon Moligi, Président de la commission permanente des droits de l’homme à l’Assemblée Nationale rassure.
“Je suis très impliqué personnellement au nom de notre commission dans cet atelier et après je vais être impliqué dans la sensibilisation au niveau des autres députés pour que nous puissions recevoir cette loi et la déclarer recevable. Je m’impliquerai aussi au niveau de la conférence des présidents pour que cette matière soit inscrite rapidement au calendrier et aussi qu’elle soit inscrite à une plénière (…) à travers AFEM, je lance ce message : je pense que nous n’avancerons pas si nous n’accordons pas une attention particulière à ce que subissent nos mam queans”, a-t-il confié.
Signalons que parmi les étapes à venir figurent la relecture du texte par la commission ad hoc, la cérémonie de remise de l’avant-projet de loi au Ministère de la justice par des bureau de la Conseillère Spéciale du Chef de l’État en charge des questions des VSBG, la séance d’explications aux députés nationaux avant la session de septembre en vue de les sensibiliser ainsi que des actions de plaidoyer pour l’aboutissement heureux du processus.
Notons que ces assises étaient organisées du 02 au 04 août par la Présidence de la République.
Avec Nelly ADIDJA, AFEM